Jeux d'argent : un candidat sur deux obtiendrait une licence


Le ministre du Budget estime qu'une cinquantaine d'opérateurs de paris seront légalisés en 2010, alors que l'Arjel attend une centaine de candidats.

Une cinquantaine d'opérateurs de jeux en ligne devraient être légalisés en 2010 lors de l'ouverture à la concurrence du secteur des jeux d'argent en ligne. C'est ce qu'a affirmé le ministre du Budget, Eric Woerth, mardi 6 octobre. Mi-septembre, le directeur de la Fédération française de Tennis, Jean-François Vilotte, chargé par Eric Woerth de préfigurer l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), indiquait attendre une centaine de candidats au sésame.

Cette annonce d'Eric Woerth a eu lieu la veille de l'examen du projet de loi encadrant l'ouverture du marché, qui a débuté ce mercredi 7 octobre à l'Assemblée nationale. De leur côté, les professionnels des jeux d'argent en ligne ont aussi profité de cet événement pour créer leur lobby : l'Association française des opérateurs de jeu en ligne (Afojel). Créée à l'initiative du fondateur de Chiligaming, Alexandre Dreyfus et le président de Zeturf.com, Emmanuel de Rohan-Chabot, l'Afojel pourrait prochainement accueillir d'autres membres que ses deux fondateurs. Ce syndicat ne représentera cependant que les sociétés disposant d'une licence délivrée par l'Arjel, une fois mise en œuvre l'ouverture du secteur à la concurrence.

Un syndicat dont ne devrait pas faire partie Canal+. Selon "Stratégies", son président, Bertrand Méheut a indiqué qu'il n'était "pas sûr" de se lancer sur ce marché. Canal+ détient en effet la plupart des droits de retransmission télévisée du football français. La chaîne cryptée souhaiterait éviter d'éventuels conflits d'intérêts en ne briguant pas de licence d'opérateurs. Plusieurs groupes audiovisuels, comme TF1 et M6 s'intéressent de près à ce marché.