Livre électronique : les écrivains veulent aussi des droits

Il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que les appétits s'aiguisent autour du livre électronique. En France, auteurs et éditeurs peinent à s'accorder sur les droits des écrivains sur les supports numériques, indiquent "Les Echos". Les deux parties doivent néanmoins se rencontrer dans les jours qui viennent pour aborder ce sujet. D'un côté, les éditeurs souhaitent continuer à aligner la durée du droit numérique sur celle de la propriété littéraire (70 ans après la mort de l'auteur). De l'autre côté, la Société des gens de lettres (SGDL), qui représente 6 000 auteurs, souhaite au contraire que le droit numérique des auteurs soit soumis à une clause de rendez-vous tous les cinq ans.

Le syndicat des auteurs ne tiennent pas s'engager plus longtemps alors que les modèles économiques de l'édition électronique commencent à peine à se développer. L'enjeu, selon le président de la SGDL, Alain Absire est de trouver au plus vite un terrain d'entente avec les éditeurs pour pouvoir faire front commun face à Google et sa soif de numérisation d'ouvrages. La SGDL s'est d'ailleurs associée à la plainte déposée en 2006 par le Syndicat national de l'édition (SNE) contre le moteur de recherche américain, lui reprochant de ne pas avoir respecté le droit moral des auteurs pour son programme de numérisation.