Dans 20 ans, quand plus personne ne conduira sa voiture !

La voiture autopilotée est pour demain, Sergey Brin, cofondateur de Google, parle d'années avant son arrivée sur le marché. Elle révolutionnera nos usages et conduira à la fin de la conduite humaine car les bénéfices à en attendre seront immenses pour les consommateurs et la société au sens large.

La voiture sans pilote est pour demain, elle va révolutionner nos usages. Plus rien ne sera comme avant. La firme Google est pionnière dans ce domaine avec sa Google Car qui a déjà des milliers de kilomètres sans conducteur au compteur sur les routes de Californie.

Sergey Brin, cofondateur de Google, dit qu’elle sera commercialisée d’ici 5 ans, "You can count on one hand the number of years it will take before ordinary people can experience this," répète-t-il à qui veut l'entendre. Il est très probable que d'ici à 2035, plus personne ne conduira sa voiture car les bénéfices de la voiture autopilotée seront immenses et irrésistibles pour les consommateurs et la société au sens large.
Bénéfices en termes de sécurité d’abord. Avec la voiture sans pilote, plus d’accident ou presque. On se demandera même comment on a pu laisser les hommes si faillibles conduire aussi longtemps ! La machine pourra analyser plus d’informations qu’un humain et réagir plus vite. La machine ne boit pas, ni ne textote en conduisant. A vrai dire les machines ont déjà commencé à remplacer les hommes dans les métros, ou dans les avions pour certaines étapes de vol. Bien sûr la conduite automobile est plus compliquée car les véhicules circulent plus proches les uns des autres que les avions, mais ce défi technique est déjà résolu par certains acteurs à l’image de Google on l’a vu.

Des voitures plus abordables. Une des conséquences de cette sécurité est que l’assurance automobile va disparaître pour les propriétaires et usagers de voitures autopilotées, il deviendra donc bien plus économique d’opter pour cette solution, les consommateurs ne s’y tromperont pas ! Plus besoin non plus de payer et passer un permis.
Par ailleurs, la disparition des accidents de la route rendra caducs les équipements actuels de protection qui augmentent autant le poids des voitures que leur prix de fabrication et consommation.  Cela ne sera toutefois pas possible dans les endroits où persisteront de dangereux pilotes en chair et en os, mais les villes pionnières qui interdiront la conduite humaine verront fleurir des voitures bien plus légères, bien moins chères, consommant très peu. Encore une fois, l’appel du porte-monnaie devrait l’emporter.
Le coût de fabrication baissant, la mode des carrosseries évoluera bien plus vite qu’aujourd’hui et rejoindra peut-être le rythme de la mode vestimentaire, on verra apparaître des designers et stylistes pour voiture, sans doute des défilés. Les gens changeront de carrosserie comme de coque de téléphone mobile ou de chemise.
Des gains de temps inouïs ! Plus d’embouteillage avec la voiture autopilotée. Les embouteillages sont on le sait très souvent dûs au phénomène de l’accordéon et à la lenteur avec laquelle les automobilistes redémarrent successivement après un arrêt à cause d’un feu rouge, un carrefour… ou parce qu’ils passent devant une scène d’accident. Abreuvés des informations remontant de la batterie de capteurs dont seront bardées les voitures, les logiciels d’autopilotage dialogueront entre eux, réagiront au millième de seconde. Les voitures autopilotées se croiseront et/ou se suivront au millimètre près à des vitesses vertigineuses.

Les trajets en voiture seront bien plus rapides, on pourra se permettre d’habiter plus loin de son travail, la pression sur les prix de l’immobilier parisien et de la proche banlieue va s’atténuer, il sera acceptable d’habiter à plus de 100km de Paris et de venir en voiture y travailler. La rurbanisation va s’intensifier, des villes de province vont connaître une seconde jeunesse. On pourra aussi caser plus de voitures sur les routes puisqu’elles optimiseront mieux leur usage de l’espace routier, plus de monde pourra donc profiter de l’indépendance que confère l’automobile.
Le temps passé en voiture pourra être mis à profit pour s’amuser, dormir ou travailler. Les voyageurs vont pouvoir se réapproprier une partie de leur journée. On pourra partir de Paris le soir pour l’Espagne, dormir paisiblement sans risque, et se réveiller à bon port sans fatigue. Certains modèles de voitures autopilotées (voire tous) intégreront un mode « lit » à cet effet.
Je pousse mes pronostics un cran plus loin : à terme cela n’aura pas de sens économique de posséder une voiture. Elle me dépose à bon port et rentre toute seule à la maison pour mieux venir me rechercher et il faut payer pour l’énergie consommée, elle me dépose et stationne en ville et l’on doit payer un parking exorbitant. Sinon, je me loggue à une quelconque appli iPhone GetACabInASec.com, et en quelques clics je commande mon taxi autopiloté, modèle et options de mon choix. Il m’attend devant chez moi ou en bas de mon bureau 5 minutes plus tard, le temps de déposer le client précédent dans les environs. Je ne paye que pour mon trajet, rien de plus. Ce genre de service, par sa simplicité et ses prix bas s’imposera très rapidement et devrait populariser les voitures sans pilote.

Une autonomie inédite pour les personnes les plus jeunes, les plus âgées ou souffrant d’un handicap. Possible de laisser sa fille aller à son cours de poney toute seule de temps en temps. Plus besoin pour les ados d’attendre la majorité pour se déplacer en voiture. Le quatrième âge pourra conserver une mobilité inédite jusque-là.
Une pression moindre sur l’environnement. La conduite plus harmonieuse que permettra l’autopilotage, la fin du « stop and go », le poids moindre des véhicules déboucheront sur une consommation allégée en carburant, l’environnement ne s’en portera que mieux. À relativiser toutefois si le nombre de véhicules augmente en même temps. Ceci-dit une autre révolution est en cours dans le secteur automobile avec les modèles hybrides, le développement des batteries électriques, ou l’usage du gaz dont le prix chute et qui pollue moins que l’essence.
Préparez-vous, tout cela va aller très vite ! Des métiers vont disparaître, d’autres être créés. Le consommateur sera le grand gagnant : toujours plus d’autonomie et de sécurité, toujours moins cher ! On ne pourra plus conduire pour le plaisir que sur des circuits. Les pilotes seront parqués dans des réserves comme ces malheureux Indiens. Et tout comme certaines grands-mères et arrière-grands-mères en France peuvent encore raconter qu’elles lavaient les vêtements au lavoir, nous devrons jurer à nos enfants et petits-enfants que oui, nous conduisions bien des voitures nous-mêmes ! Rendez-vous dans 20 ans !