La Commission européenne enquête aussi... sur Android
Alors que Commission européenne vient d'accuser formellement Google de favoriser son comparateur de prix via son propre moteur de recherche, elle a désormais un autre de ses services dans le viseur : le système d'exploitation mobile de Google, Android, "devenu le premier système d'exploitation pour appareils mobiles intelligents dans l'EEE". Pour rappel, Android a équipé 81,2% des smartphones vendus en 2014 selon la société Strategy Analytics.
La Commission européenne dit avoir rebondi sur deux plaintes et vient de lancer une procédure formelle d'examen afin de déterminer si certaines conditions contenues dans les accords passés entre les fabricants de smartphones et Google, concernant l'utilisation d'Android et d'applications et services propriétaires de Google, n'enfreignent pas les règles de l'Union européenne en matière d'ententes et d'abus de position dominante.
Concrètement, la Commission s'interroge pour savoir si le géant américain a "obligé ou incité les fabricants de téléphones intelligents et de tablettes à préinstaller exclusivement les applications ou services de Google". Les a-t-il a contrario empêchés "de développer et de commercialiser des versions modifiées et potentiellement concurrentes d'Android sur d'autres appareils ?" Enfin, a-t-il "lié ou groupé certains services et applications de Google distribués sur des appareils Android avec d'autres applications, services et/ou interfaces de programmation d'applications de Google ?" Autant de griefs qui ne sont pas sans rappelés ceux portés à Microsoft du temps où Windows régnait en roi sur les systèmes d'exploitation PC.
Tout comme il a préféré réagir rapidement aux accusation portées sur son moteur de recherche, Google a également décidé de rebondir sur cette annonce dans une note de blog où il en appelle à la nature open source et gratuite d'Android pour expliquer en quoi il a contribué à la démocratisation des smartphones et à connecter une majorité de la population.