Primaire à gauche : les propositions des candidats sur le numérique

Primaire à gauche : les propositions des candidats sur le numérique Quel avenir imaginent les sept candidats de la primaire PS pour le numérique en France ? Le point sur les programmes des principaux candidats.

Modèle social, impôts, solidarité, revenu minimum, santé, police et sécurité… Il y a une multitude de points sur lesquels les candidats de la primaire à gauche se sont très clairement fait entendre, faisant apparaître des convergences ou bien de nettes différences de projets. Quant est-il en matière de numérique et de nouvelles technologies ? Quelles sont les propositions les plus innovantes de candidats à la présidentielle ?

Manuel Valls : Pour l'ancien Premier ministre, l'État doit permettre à notre économie "de saisir toutes les opportunités de la révolution numérique, pour, ni subir, ni rester en retrait de cette évolution aussi vertigineuse que structurante". Il propose ainsi 4 mesures phares :

- Faire bénéficier à "chaque TPE-PME"  d'un accompagnement et d'un appui financier pour "opérer sa modernisation numérique", avec comme pistes évoquées le développement d'un site Internet, la développement d'une stratégie d'export par le Web.

- Développer davantage la recherche privée, notamment en développant le crédit d'impôt innovation pour les PME.

- Encourager le développement des relations entre la recherche publique et la recherche privée. 

- "Faciliter le recrutement de chauffeurs français" par les plateformes en ligne "offrant des engagements de loyauté et les meilleures conditions de travail" afin de lutter contre la précarisation engendrée par la guerre des prix.

Arnaud Montebourg : Le candidat du "made in France" considère que "la domination numérique que 4 entreprises californiennes exercent sur notre pays ont fait de nous une colonie numérique des Etats-Unis d'Amérique". L'ancien ministre du redressement productif entend ainsi "rétablir notre souveraineté" et mise sur 5 mesures clés :

- Relocaliser les "data  center" en Europe

- Organiser "la libération des données publiques", dans le but que tout un chacun puisse "s'emparer des enjeux financiers qui concernent ses impôts".

- Revoir les statuts des auto-entrepreneurs et des salariés des applications numériques.

- Développer le numérique à l'école.

- Développer le réseau fibre optique et le télétravail, "une bonne manière de libérer les Français".

Benoit Hamon : Le challenger de Manuel Valls et d'Arnaud Montebourg (selon les derniers sondages de la primaire PS) se montre ambitieux sur sa réforme du temps et de l'organisation du travail, mais aussi sur le numérique. Voici ses propositions les plus concrètes :

- Taxer les "robots intelligents", c'est-à-dire créer une fiscalité sur la production de richesse générée par des machines en lieu et place de salariés, afin de financer un revenu minimum universel.

- Former les enseignants à l'usage pédagogique du numérique.

- "Mettre en place un reporting public pays par pays pour toutes les entreprises afin d'identifier les activités de leur filiale et repérer les sociétés 'boîtes aux lettres'". 

 Vincent Peillon : l'ancien ministre de l'Education nationale évoque le numérique à travers des propositions générales.

- Générer à l'échelle européenne un plan d'investissement de 1000 milliards d'euros qui concernerait sept grands domaines, dont ceux du numérique, de l'innovation et du numérique.

- Mettre en place "des dispositifs contraignants par l'adaptation des normes sociales et de la protection sociale aux nouvelles formes de travail, tout particulièrement de l'économie numérique".

- "Conserver et approfondir le droit à la déconnexion".