Adloop veut mettre fin au grand gaspillage de la pub en ligne

Adloop veut mettre fin au grand gaspillage de la pub en ligne La start-up française permet aux annonceurs d'optimiser la diffusion de leurs publicités en fonction de la qualité des visites qu'elles génèrent sur leurs sites.

Alors que les outils de contrôle de la qualité de la diffusion publicitaire n'ont cessé de se développer ces dernières années, un territoire semblait être resté étrangement vierge : celui de la mesure de la qualité des visites générées sur le site de l'annonceur, suite à la diffusion de campagnes médias. Cette approche très ciblée serait pourtant indispensable à la réduction du gaspillage des budgets des annonceurs, à en croire les deux dirigeants de la start-up française Adloop, Stéphane Gendrel, ancien directeur général d'Adversitement France (Converteo), et Vincent Thijssens, vétéran de l'industrie (OMD, iProspect, Criteo France, Makazi).

L'ambition du duo ? Aiguiller les annonceurs dans l'optimisation de leurs investissements pubs online. Sur le display, où le juge de paix, le nombre de conversions obtenues, ne concerne que 3% des visites générées par la campagne pub. Quant aux 97% de visites restantes elles sont rarement étudiées par des annonceurs qui oublient le plus souvent d'exclure celles qui sont accidentelles, voire d'analyser dans le détail l'apport des différentes créations.

Pour permettre aux annonceurs d'optimiser leurs dépenses publicitaires en temps réel, Adloop va valoriser tous les comportements observés durant le tunnel de conversion. Autant de signaux qui peuvent témoigner d'un intérêt pour la marque. Ils sont nombreux : pages visitées, temps passé sur ces pages, demande de devis ou mise en panier, consultation de fiches produits… Les critères pris en compte et leur pondération sont déterminés en concertation avec l'annonceur pour chaque campagne. De façon à privilégier les créations pubs et contextes de diffusion qui performent le mieux. L'annonceur peut faire son choix en s'appuyant sur les rapports de recommandation que lui remet quotidiennement Adloop selon une échelle de couleur allant du vert (pour les meilleures performances) au rouge.

"Nous mesurons la performance que la publicité procure à l'annonceur en termes de conversion et d'engagement", explique Stéphane Gendrel. Et de préciser que des critères branding, comme la visibilité ou le taux de complétion, seront bientôt intégrés à l'analyse. Pour faire le lien entre la publicité et la visite sur le site, Adloop se connecte aux API des principales plateformes publicitaires et aux systèmes d'analytics des annonceurs. La start-up analyse l'impact post-view de chaque impression en display, en retargeting, en affiliation et en emailing. Les visites post-clic sont également prises en compte, y compris pour le trafic organique.

La start-up travaille aujourd'hui principalement avec les annonceurs en direct selon un système d'abonnement en SaaS. Ils sont une vingtaine à s'être laissé séduire, parmi lesquels Pierre et Vacances, Disney, Castorama ou encore M6. "Adloop est aujourd'hui en proof of concept chez de nombreux autres gros annonceurs", précise Vincent Thijssens. Créée fin 2015, la start-up a levé un million d'euros en 2017 et emploie une quinzaine de personnes.

Cet article est extrait du dernier numéro d'Adtech News, le supplément mensuel du JDN et de CB News consacré à l'adtech et au martech. Au programme :  une enquête sur le plan de Google pour garder la main sur le maché SEA, une interview de Flavien Taquet, le patron du média de Renault et un sujet sur le DOOH qui se met au programmatique...