Admo.tv veut passer du drive to Web au drive to store

Admo.tv veut passer du drive to Web au drive to store Branding, mesure en point de vente et IA prédictive sont dans la roadmap de cette start-up française qui vient de boucler une levée de 6 millions d'euros.

Admo.tv a le vent en poupe. Avec 400 clients annoncés et une deuxième levée de fonds de 6 millions d'euros réalisée fin décembre, ce spécialiste de la mesure de l'impact des campagnes TV et radio sur les performances digitales, le drive to web, vient de clôturer un exercice 2018 réussi. Et il espère faire encore mieux cette année. L'entreprise compte d'ailleurs plus que doubler ses effectifs, poursuivre son développement en Europe et, surtout, faire évoluer son offre.

En France, Admo.tv se livre avec Holimetrix et Realytics une concurrence féroce. Tous les trois mesurent l'impact des spots télé ou radio sur le trafic des propriétés digitales des marques et analysent l'engagement des audiences en fonction de différents critères comme la création publicitaire, le créneau de diffusion et la chaîne. Leur objectif :i permettre à l'annonceur de tirer des enseignements pour optimiser son message et son plan média.

De l'attribution au retargeting

Admo.tv s'appuie sur une méthode de calcul d'attribution propriétaire pour identifier les audiences qui, selon une forte probabilité, sont venues sur le site de l'annonceur après avoir été exposées à son spot TV. L'adtech regroupe les individus les plus engagés au sein d'un panel et va cookifier ces exposés "premium" afin de permettre à la marque d'analyser leur comportement et les intégrer à sa DMP. Elle peut ensuite les recibler sur le Web et sur les réseaux sociaux, voire personnaliser leur expérience de navigation.

Comme ses concurrents, Admo.tv calcule également l'impact dit indirect des campagnes télévisées. C'est-à-dire les visites générées qui suivent la diffusion du spot. Et pour donner un coup de pouce à ses clients, l'entreprise booste leur référencement au moment de la diffusion des campagnes. "Nous travaillons les enchères de façon à ce que la marque remonte de manière instantanée en top positon lors de la diffusion du spot", explique Baptiste Brunin, CEO et cofondateur d'Admo.tv. Par ailleurs, une fonctionnalité de prédiction basée sur l'intelligence artificielle devrait être annoncée avant la fin de l'année. Elle servira à modéliser les plans médias les plus adaptés aux objectifs de visites sur site.

Mais Admo.tv, comme ses concurrents, ne souhaite plus se cantonner au seul prisme de la performance digitale. A peine l'annonce de sa levée de fonds était-elle officialisée que l'adtech a expliqué vouloir étoffer son offre avec de nouveaux insights sur la notoriété de la marque et le trafic en magasin. La start-up s'appuie sur des questionnaires envoyés aux audiences exposées pour mesurer l'impact sur la mémorisation. En ce qui concerne le trafic en point de vente, Baptiste Brunin explique vouloir adopter une approche user centric pour marquer sa différence. "Nous ne nous basons pas sur des modèles, nous allons plus loin pour que la marque sache qui est effectivement venu dans son point de vente", déclare-t-il. Le patron d'Admo.tv ne donnera toutefois pas plus de détails sur cette offre qui est toujours à l'état de proof of concept.

Cet article est extrait du dernier numéro d'Adtech News, le supplément mensuel du JDN et de CB News consacré à l'adtech et au martech. Au programme :  une interview de Criteo pour évoquer la politique anti-cookies d'Apple, un sujet sur le bid shading,  une interview du Club Med sur l'internalisation de l'achat média, le baromètre du programmatique...