Opti Digital : l'orfèvre du CPM en programmatique

Opti Digital : l'orfèvre du CPM en programmatique La jeune pousse aide ses clients à augmenter leurs revenus programmatiques en optimisation le recours aux tags publicitaires et au header bidding

Les cofondateurs d'Opti Digital sont catégoriques : les revenus des éditeurs qui font appel à la jeune pousse française grimpent d'au moins 30% dès les premiers mois. Et les plus performants peuvent même voir leur chiffre d'affaires multiplié par deux, voire trois. Des hausses qui s'expliquent par la mécanique de tests et d'optimisation mise au point par Opti Digital. "Le diable est dans le détail. Notre stratégie consiste à tout tester pour prendre des décisions basées sur la donnée", résume l'un des cofondateurs, Sébastien Moutte.

La solution optimise la qualité de l'inventaire proposé aux enchères, en jouant notamment sur la configuration des tags. Ces derniers permettent de charger les annonces en fonction de leur position sur la page. Selon leur configuration, le taux de visibilité, KPI essentiel à la qualité de l'inventaire, peut varier fortement. "On peut mettre en place un chargement tardif pour tous les emplacements en dessous de la ligne de flottaison, illustre Magali Quentel-Reme, l'autre cofondatrice. Cela réduit le nombre d'impressions mais augmente le taux de visibilité de celles qui restent de 40 à 70%". A noter que les tags proposés par Opti Digital sont "responsive", conçus spécifiquement pour mobile ou desktop. "Cela évite de se retrouver avec des tags appelant des publicités dans la sidebar sur mobile alors qu'il n'y en a pas", poursuit Magali Quentel-Reme. Des formats différents sont par ailleurs prévus pour chaque emplacement, de façon à découvrir ceux qui performent le mieux. La pratique permet également d'augmenter les chances de vendre l'impression à un meilleur prix. Enfin, des couches de sécurité protègent l'éditeur contre des scripts malveillants.

Côté header bidding, Opti Digital a mis au point un wrapper client side pour les inventaires Web et un autre, server side, pour les pages mobiles accélérées (formats AMP). Chaque éditeur dispose d'une configuration sur mesure : "On teste les revenus incrémentaux apportés par chaque SSP et on tient compte de son impact sur le chargement du site", explique Sébastien Moutte. Un tableau de bord décline pour toute campagne chacun des KPI (nombre d'impressions, CPM, taux de clic, taux de visibilité, niveau de participation de chaque SSP…) par page, format, emplacement et device. L'outil va jusqu'à indiquer quels sujets, articles ou auteurs génèrent le plus de revenus chez les clients médias. Il affiche également les commissions prélevées par Opti Digital, qui sont, elles, calculées sur les recettes et varient selon le volume monétisé.

Slate.fr est l'un des plus récents clients d'Opti Digital, qui a déjà convaincu 57 sites dont Numerama, Futuration et Pressecitron. Le profil type ? Un éditeur qui dispose d'un minimum de cinq millions de pages vues par mois et qui se soucie de l'expérience utilisateur. Opérant sur fonds propres et employant une équipe de six personnes, dont trois ingénieurs, la jeune pousse créée en 2018 assure être déjà rentable. Basée à Céret dans le Sud, elle vient d'ouvrir un bureau en Espagne.

Cet article a également été publié dans Adtech News, supplément papier du magazine CB News, dédié à l'adtech et au martech. Dans l'édition d'avril, un dossier sur l'offensive d'Amazon sur le marché de la pub vidéo, une interview de Pernod Ricard, le baromètre du programmatique et un focus sur le projet Rearc.