Le Royaume-Uni veut devenir la capitale numérique du monde


Le gouvernement britannique a indiqué vouloir faire de l'accès à l'Internet haut débit un service universel avant 2012 et légiférer contre le téléchargement illégal de fichiers.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé vouloir faire du Royaume-Uni la capitale numérique de la planète, afin de pouvoir sortir le pays de la crise. Le ministère britannique de la Culture vient en effet de publier un livre blanc intitulé "Digital Britain" ("Grande-Bretagne numérique"), qui émet un certain nombre de propositions. La première d'entre elles consiste à faire de l'accès haut débit à Internet un service universel.

Autour de 2 mégabits par seconde, il devrait être accessible à un tarif abordable à tous les foyers du pays. Les critiques n'ont pas manqué de souligner le manque d'ambition de ce projet, rappelant que le débit moyen au Royaume-Uni atteint déjà le double de cet objectif. Mais d'après le gouvernement, c'est plus d'un ménage sur dix qui ne peut pas accéder au haut débit. Financé par l'Etat à hauteur de 200 millions de livres (236 millions d'euros), ce service universel pourra prendre la forme de réseau ADSL, optique ou non filaire.

D'autre part, Londres désire créer un fonds pour accélérer le déploiement de la fibre optique. Un prélèvement de 50 pence par mois (60 centimes d'euros) sur tous les abonnements à une ligne fixe permettrait de le financer. L'objectif étant que d'ici 2017, 90 % du pays dispose d'une connexion à très haut débit, quitte à mettre à contribution les contribuables pour financer l'extension du service dans les zones où il ne serait pas rentable.

Le livre blanc prône de plus la mise en place d'un nouveau cadre légal destiné à combattre le téléchargement illégal de fichiers vidéos et musicaux. Il prévoit en effet que les fournisseurs d'accès, aient l'obligation d'indiquer leurs infractions aux abonnés et de donner aux ayants-droits l'identité des récidivistes, pour leur permettre de lancer des poursuites judiciaires. Pour le cas où ces mesures ne seraient pas suffisamment suivies d'effets, pourrait être inscrit dans la loi un certain nombre de mesures de rétorsion telles que la suspension, le filtrage et la limitation des connexions par les FAI.