Paiements : à quelles (r)évolutions doit-on s'attendre en 2020 ?

Sans grande surprise, la donnée sera au cœur de la transformation du secteur du paiement. De sa captation à sa restitution en temps réel en passant par son stockage.

En 2020, la révolution du paiement concerne la donnée, autour de quatre axes clés.
La captation de la donnée

Depuis septembre 2019, les API DSP2 permettent aux banques et prestataires de services de paiement (PSP) d’exposer les données de leurs clients à d’autres structures, en sécurité et en temps réel. Cette interconnexion des acteurs et de leurs données permet de délivrer aux clients finaux un service de plus en plus riche et performant et nous ne sommes qu’au début de l’utilisation de ce potentiel.

La restitution de la donnée en temps réel

Le temps réel dans la restitution des données bancaires est une révolution en soi. Des fintech et de nouveaux acteurs bancaires l’utilisent déjà. Néanmoins, nous sommes encore très loin d’une exploitation massive de son potentiel. Le temps réel sera un challenge majeur en 2020, plus particulièrement chez les banques traditionnelles.

L’exploitation de la donnée

Nous en sommes qu’au début du potentiel de ce que pourra apporter l’exploitation sécurisée des données bancaires des clients. Avec l’intelligence artificielle, il sera désormais possible :

  • D’évaluer le niveau de risque de chaque transaction en ligne d’un client pour adapter le niveau d'authentification et de sécurité demandé, et ainsi fluidifier le parcours et mieux sécuriser ces achats
  • De détecter les comportements non conformes en temps réels (fraude, blanchiment, terrorisme), et ainsi sécuriser les clients ainsi que l’activité des banques et des PSP.
  • D’accompagner les clients finaux dans  la gestion de leur budget, et leur épargne grâce aux informations de leurs transactions.
Organisation et stockage de la donnée

Pour que la captation et l’exploitation de la donnée soient possibles, son organisation et son stockage sont des enjeux clés, des enjeux qui peuvent être source d’innovation aussi. Par exemple, nous  avons chez Nickel fait le choix d’opter pour Cassandra comme base de données transactionnelles en nous inspirant du choix de Netflix qui très loin des services bancaires, gère une quantité de données, un nombre d’utilisateurs et des engagements de temps réels proches de ceux de notre secteur des services financiers.

Ceci ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : si la technologie doit être un vecteur d’amélioration et de sécurisation de nos services, elle doit toujours être utilisée avec pragmatisme, intelligence et bienveillance. Non pas pour proposer une masse de services sans valeur aux clients, mais pour répondre à leurs besoins tangibles, et améliorer leur quotidien.