Les prix de l'immobilier pourraient chuter de 37% selon cette statistique méconnue de l'Insee
Maintenant que la baisse des prix de l'immobilier est entamée, maisons et appartements pourraient encore perdre plus d'un tiers de leur valeur dans les années à venir. Et c'est l'Insee qui le montre.
Les prix de l'immobilier chutent de plus en plus en France. Maisons, appartements, studios... L'ensemble des logements sont impactés et les causes sont connues : l'inflation a engendré une perte de pouvoir d'achat pour les ménages et une envolée des taux d'intérêts. Le taux moyen des crédits immobiliers accordé aux acheteurs est ainsi passé de 2% fin 2022 à 4,05% en septembre 2023, selon la Banque de France.
Résultat, "entre octobre 2022 et 2023, le nombre de transactions immobilières sur les appartements et les maisons a chuté de 15,7%", détaille Loïc Cantin, président de la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM). Les prévisions du professionnel de l'immobilier ne sont pas davantage optimistes : "entre janvier et décembre 2023, les ventes immobilières vont diminuer de 21%, passant de 1 070 850 en 2022 à 885 000 cette année", précise-t-il.
Or, la logique du marché est implacable : si le nombre de ventes baisse, alors les prix de l'immobilier diminuent. Dans l'incapacité de vendre leurs biens et donc de réaliser leurs projets, les propriétaires vont se résoudre à baisser leurs prix pour se rapprocher des moyens des acheteurs.
Ce mouvement est d'ailleurs déjà enclenché. Pour l'heure, la baisse des prix s'établit entre 1% et 8% selon les villes et les régions, mais elle pourrait être beaucoup plus importante à l'avenir. Et de nouveau, la cause est connue de (presque) tous. En effet, depuis le début des années 2000, les prix immobiliers ont tout simplement augmenté beaucoup plus vite que les revenus des ménages. Trop vite.
C'est ce que montre un graphique réalisé par le site MeilleursAgents.com : entre 1963 et le début des années 2000, l'évolution des prix immobiliers suit de près celle du revenu disponible des Français, à savoir la part du revenu destiné à l'investissement, aux loisirs ou à l'épargne. Et donc l'argent qui peut servir à l'achat d'un bien immobilier.
Depuis 20 ans, on observe donc bien une bulle des prix immobiliers, c'est à dire une envolée excessive des prix par rapport à la tendance normale. C'est l'éclatement de cette bulle qui justement permettrait de revenir à une situation normale. Un éclatement qui correspond à une baisse des prix de 37%. Un coup dur pour les propriétaires mais une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs.