Le cour du pétrole grimpe après les sanctions de l'UE sur la "flotte fantôme" russe

Le cour du pétrole grimpe après les sanctions de l'UE sur la "flotte fantôme" russe Poussés par les sanctions supplémentaires décidées par l'Union européenne à l'encontre de la "flotte fantôme" russe, les cours du pétrole ont augmenté ce mercredi.

L'augmentation des cours du pétrole ce mercredi suite aux sanctions de l'UE pourrait avoir un impact sur les exportations pétrolières du Kremlin. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a augmenté de 1,84% à 73,52 dollars, quand son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, a gagné 2,43% à 70,29 dollars. 

Sanctions supplémentaires 

"Le marché a pris note de la décision de l'Union européenne d'ajouter des sanctions supplémentaires qui pourraient réduire les livraisons de pétrole de la Russie", a déclaré John Kilduff, analyste d'Again Capital, auprès de l'AFP. Mercredi, les pays membres de l'UE se sont mis d'accord pour sanctionner 50 navires supplémentaires de la "flotte fantôme" grâce à laquelle la Russie exporte son pétrole en contournant les restrictions occidentales. Composée d'environ 600 navires, cette "flotte fantôme" transporte près de 1,7 million de barils de pétrole par jour, selon les estimations de Londres en juillet. Il s'agit là du 15e paquet de sanctions de l'UE visant les intérêts russes depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022. 

Incertitudes en Syrie 

Mais les soutiens internationaux de l'Ukraine ont cherché à limiter l'alimentation de la machine de guerre du Kremlin, imposant un plafonnement des prix et des restrictions sur les exportations russes. "Le fait de fermer les yeux sur les flux de pétrole de la Russie et de l'Iran [a] permis de maintenir les prix à un niveau relativement bas et de les empêcher d'augmenter", a déclaré John Kilduff. "Si [l'UE] décide de sévir contre tout cela, […] cela soutiendra les prix et les poussera à la hausse", a-t-il ajouté. 

En parallèle, cette augmentation est également liée aux "sanctions plus sévères contre le commerce du pétrole russe qu'envisagerait l'administration Biden" avant son départ. Depuis la chute de Bachar el-Assad, l'incertitude en Syrie influence également les cours de l'or noir. Si le pays n'est pas stratégique dans la production de pétrole, les inconnues sur "l'avenir du pays et de l'ensemble de la région suscites des inquiétudes sur l'approvisionnement de brut", explique Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.