Elon Musk minimise la crise chez Tesla et défend ses choix politiques
Lors d'une intervention au Forum économique du Qatar, Elon Musk a assuré que Tesla avait surmonté le ralentissement enregistré au début de l'année, tout en répondant aux critiques sur ses engagements politiques.
Une baisse marquée des ventes, notamment en Europe
Tesla a connu un repli de 13% de ses ventes mondiales au premier trimestre 2025, avec une contraction particulièrement marquée en Union européenne. Dans cette zone, les immatriculations ont chuté de 45% sur un an, un recul qui s'est poursuivi en avril en Allemagne avec une nouvelle baisse de 46%, selon les données relayées par Le Monde. Elon Musk a reconnu que "L'Europe est le marché où nous sommes les moins bien positionnés", tout en ajoutant : "C'est le cas pour tous les constructeurs, sans exception", rapporte Sud Ouest.
En parallèle, Tesla a fait face à des actes de vandalisme visant ses concessions et véhicules, en Amérique du Nord comme en Europe. Le directeur financier du groupe, Vaibhav Taneja, a déclaré que le "vandalisme et l'hostilité injustifiés envers notre marque et nos employés ont eu un impact sur certains marchés".
Rebond boursier et affirmation du leadership
Malgré ce contexte, Elon Musk a déclaré que la situation de l'entreprise était "déjà rétablie", affirmant que "les ventes sont bonnes en ce moment" et que "le marché [financier] le reconnaît car nous sommes repassés au-dessus des 1 000 milliards de dollars de capitalisation". L'action Tesla a brièvement progressé de 3,3% avant de se stabiliser autour de 1%, selon L'Indépendant.
Interrogé sur son avenir à la tête de Tesla, Elon Musk a répondu : "Oui, cela ne fait aucun doute", écartant ainsi les spéculations relayées début mai par le Wall Street Journal, qui évoquaient des recherches internes pour lui trouver un successeur. La présidente du conseil d'administration, Robyn Denholm, avait déjà démenti cette information.
Prises de position politiques sous contrôle
Durant son intervention, Elon Musk a également abordé ses implications politiques. Il a indiqué qu'il ne consacrait plus qu'un à deux jours par semaine à la commission pour l'efficacité gouvernementale (Doge), mission consultative initiée par Donald Trump, et a précisé que le reste de son temps était dédié à la gestion de ses entreprises.
Concernant son rôle de soutien financier dans la campagne républicaine de 2024, Elon Musk a déclaré : "Si je vois une raison de dépenser de l'argent en politique, je le ferai, mais pour l'instant, je n'en ai pas", cité par Le Figaro. Il avait versé plus de 290 millions de dollars pour soutenir des candidats lors des précédents scrutins, notamment le républicain Brad Schimel dans l'État du Wisconsin.