JO de Paris : avec 4,5 milliards d'euros de dépenses, le Comité d'organisation clôt ses comptes sur un excédent
Tony Estanguet a annoncé un excédent de 26,8 millions d'euros dans les comptes du Cojo, qui tient son conseil d'administration ce jeudi.
"C'est une immense satisfaction de présenter ces chiffres puisqu'ils sont positifs", s'est réjoui Tony Estanguet devant la presse, mercredi 11 décembre. Le président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo) a dévoilé l'état des comptes à la veille d'un conseil d'administration du Cojo, à l'issue duquel il devrait "terminer sa mission". Bilan des courses : un budget de 4,5 milliards d'euros, et un excédent de 26,8 millions.
Il n'y a donc pas eu d'emballage budgétaire dans les derniers mois de la mission, comme l'a pointé Tony Estanguet : fin 2023, le budget du Cojo atteignait 4,397 milliards d'euros. Il dépassait alors déjà le chiffre de 3,2 milliards annoncé dans le dossier de candidature. Un dépassement lié essentiellement à l'inflation qui a touché l'économie française en 2022.
Des excédents reversés au mouvement sportif
Le financement de la mission du Cojo reposait essentiellement sur des acteurs privés : les sponsors, à hauteur d'1,2 milliard d'euros, le comité international olympique (CIO) à hauteur d'1,2 milliard d'euros, et enfin la billetterie, qui a rapporté 1,3 milliard d'euros. C'est le succès de la billetterie qui a permis au comité de terminer dans le vert : avec plus de 12 millions de billets vendus, elle a réalisé 88 millions d'euros de plus que prévu.
La répartition des sommes excédentaires n'est pas encore totalement arrêtée, mais elles devraient profiter aux comités olympique et paralympique français, au CIO ainsi qu'au mouvement sportif français.
La facture totale des Jeux olympiques et paralympiques de Paris n'est pas non plus entièrement connue : il faudra ajouter au budget du Cojo celui de la société de livraison des ouvrages olympiques Solideo, estimé à 4,4 milliards d'euros, ainsi que celui de la sécurité qui, d'après des documents budgétaires du Sénat, a coûté plus d'un milliard d'euros à l'Etat.