Devenu excessivement complexe, le bâtiment s'équipe pour optimiser la qualité de son exploitation

Véritable fil rouge entre le bâtiment et son jumeau virtuel, le Building Operating System permet aux grands ensembles tertiaires de lier l'espace physique avec ses données digitales et ses services.

La donnée : le cœur du réacteur du BOS

Exit l’époque où lors d’une visite d’un grand ensemble tertiaire, bailleurs, investisseurs et utilisateurs ne se concentraient que sur une seule et même donnée : le mètre carré. La révolution numérique est passée par là et a largement fait évoluer la manière de lire un immeuble. On a alors parlé de smart building, d’immeubles intelligents ou d’immeubles connectés. Point commun ? Ils étaient tous équipés d’un BOS, un Building operating System.

Grâce à sa capacité de partage des données du bâtiment en temps réel, ce système est devenu un incontournable dans la valorisation qu’il apporte au bâtiment et un élément déterminant pour les investisseurs et les preneurs à bail. À l’aide de capteurs installés dans l’ensemble du bâtiment, les données d’utilisation des espaces et de consommation d’énergie sont collectées, historisées et stockées dans une démarche d’amélioration continue de l’ensemble du bâtiment. De plus, à partir de ces données, des méthodes de prédiction permettent, à partir des informations captées en temps réel, de transposer l’information de façon intelligente afin d’anticiper les coûts de fonctionnement et les évolutions du bâtiment.

Perception, information, prédiction, si on devait le comparer à un être humain, le BOS serait à la fois cerveau, organe sensoriel et langage. D’autant plus que la loi l’oblige désormais à communiquer. C’est l’une des exigences du décret tertiaire.

Une technologie d'excellence 

Pour les entreprises qui souhaitent faciliter la gestion de leurs actifs, l’offre d’applications et de logiciels est désormais pléthorique. Gestion du bâtiment, animation des collaborateurs, optimisation environnementale des espaces… les acteurs de l’immobilier tertiaire ont fait face à la nécessité d’homogénéiser le langage de leurs bâtiments. Mais attention ! Si ce centre de ralliement des données nécessite une récolte de l’information en continu tout au long de la journée, il lui faut, afin de réaliser cette prouesse technologique, une connectivité sans faille et un réseau accessible à tout moment et en tous lieux, grâce notamment à la technologie « double fibre noire ». Enfin, la mise en place d’un réseau « mobile indoor » garantit une connectivité sans couture, y compris dans les ascenseurs ou les parkings. L’avènement du BOS a ainsi lancé la chasse aux « zones blanches ». Les collaborateurs sont les premiers bénéficiaires de ces nouveaux équipements : une connexion data et mobile de qualité optimale, rapide et sécurisée, accessible dans l’ensemble de leur environnement de travail.

Un outil d'optimisation de la performance des ensembles tertiaires

Aujourd’hui si les entreprises veulent se conformer aux exigences du décret tertiaire, elles ne peuvent plus se passer de l’installation d’un BOS. Et pour cause ! Il connecte les équipements et les usages, organise les données collectées, permet à des systèmes de pilotage d’éditer les tableaux de bord. Dans ce registre, il est recommandé de connecter le Building Operating System aux applications servicielles d’exploitation, aux outils de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO) du Facility Manager et au PowerBi de la société d’exploitation du site.

Grâce à ces ponts, il est ainsi possible de visualiser le fonctionnement réel du site, optimiser la qualité d’usage comme le niveau des consommations d’énergie, et prédire plus facilement les interventions techniques. Quelle que soit la taille de l’actif, le BOS est l’outil le plus élaboré pour accroître la qualité d’usage tout en optimisant les charges d’exploitation. Bien plus qu’un agrégateur de données, le BOS raconte l’histoire du bâtiment et révèle son potentiel.