Info JDN : les navettes autonomes bientôt autorisées à rouler sans humain à bord

Info JDN : les navettes autonomes bientôt autorisées à rouler sans humain à bord Actuellement, un opérateur doit se trouver dans le véhicule en cas de problème. Un décret en préparation permettra de contrôler ces navettes à distance.

Pour la première fois en France, des véhicules autonomes vont pouvoir rouler sur la voie publique sans humain présent à bord pour reprendre le contrôle. Selon nos informations, recoupées auprès de trois acteurs, le gouvernement prépare un décret autorisant les navettes autonomes à rouler sans la présence d'un opérateur, pour l'instant obligatoire. L'opérateur est uniquement capable d'arrêter ces navettes, mais pas de les conduire, puisqu'elles n'ont ni volant ni pédales. Des appareils de ce type sont fréquemment testés en France sur de courts trajets en ligne droite, protégés du reste du trafic. On peut par exemple en croiser à Vincennes et à Lyon.

Plusieurs navettes par opérateur ?

Ce n'est pas pour autant la fin de la supervision par un opérateur humain : le futur décret prévoit qu'il devra maintenir un contact visuel direct avec les navettes depuis un endroit proche. Il pourrait ainsi reprendre à distance le contrôle du véhicule en cas problème. D'un point de vue opérationnel, cela pourrait permettre à un seul opérateur de prendre en charge la supervision de plusieurs navettes, bien que ne nous n'ayons pas pu vérifier que le décret l'autorisera. Contacté par le JDN, le ministère de la Transition écologique et solidaire n'a répondu à nos questions.

Il ne s'agit pas non plus d'une légalisation générale des tests de navettes autonomes. Ils seront toujours soumis, comme les essais de voitures autonomes, à un système d'autorisations délivrées par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Fin 2017, plus de 40 de ces autorisations avaient été accordées par l'Etat. Le gouvernement ne souhaite en tout cas pas attendre la loi d'orientation sur les mobilités, censée être présentée au Parlement au premier trimestre 2018, pour assouplir les conditions des tests de navettes autonomes.