Energie : à l'hôtel Spa de Chartres, quelques capteurs et les coûts s'en vont
En cette période de vacances d'été, l'hôtel Spa de Chartres le Grand Monarque, avec ses chambres de luxe de style Régence, a tout pour attirer les voyageurs. Mais si son patrimoine historique est un atout de charme pour les clients, l'hôtel œuvre depuis le printemps à se moderniser en coulisses. Avec un objectif phare : l'efficacité énergétique. "Pour répondre au décret tertiaire, il nous est apparu comme une évidence de contrôler nos consommations. La crise énergétique a néanmoins marqué un tournant : lors du renouvellement de notre contrat pluriannuel, la facture (alors de plus de 240 000 euros, selon les données de Schneider Electric, ndlr) a été multipliée par six, ce qui n'était pas tenable", raconte Bertrand Jallerat, PDG de l'établissement quatre étoiles. Un bureau d'études lui a conseillé de s'adresser à Schneider Electric, qui a lancé sur le marché une offre pour les petits bâtiments, l'EcoStruxure Energy Hub.
L'hôtel Grand Monarque a dû débourser 8 000 euros sur trois ans
Le suivi des consommations reste la clé pour maîtriser sa facture. "Il faut comprendre comment s'effectuent les consommations pour les optimiser. Et les solutions conçues à cette fin ne sont pas réservées qu'aux grands groupes, c'est pourquoi nous avons voulu proposer une offre consacrée aux petits bâtiments, pour qu'ils se sentent concernés", explique Julian El Khoury, directeur Digital Power chez Schneider Electric France avant d'ajouter sur le cas de l'hôtel Grand Monarque : "Une GTB (gestion technique des bâtiments, ndlr) avait été installée mais elle n'aidait pas les équipes à comprendre les consommations, ce qui est notre priorité." La solution EcoStruxure Energy Hub a immédiatement eu l'effet escompté. "Par les graphiques dans l'application cloud, nous pouvons détecter les anomalies et affiner notre stratégie", se réjouit Bertrand Jallerat, qui a notamment identifié un moteur actif dans le Spa en plein nuit.
Pour Schneider Electric, l'un des atouts de la solution est sa légèreté, en ne nécessitant pas de compétences spécifiques pour l'installer, ce qui réduit les coûts de capex pour les petites structures clientes. "C'est notre technicien, doté de certifications électriques, qui l'a déployée en une journée", précise Bertrand Jallerat. Une cinquantaine de capteurs en Zigbee ont été installés sur les disjoncteurs du tableau divisionnaire. Un capteur PowerTag, lui aussi déployé dans le tableau électrique, surveille la distribution finale et une passerelle renvoie l'ensemble des données sur les serveurs de Schneider Electric. Le technicien peut veiller, via l'application, à la consommation et recevoir des alertes en cas d'anomalie.
"Le ressenti peut être différent de la réalité. Les gens pensent que l'éclairage représente 80% de la facture alors que sa part n'est que de 10%"
Pour l'installation de la solution de Schneider Electric, l'hôtel Grand Monarque a dû débourser 8 000 euros sur trois ans, un prix qui comprend l'abonnement à l'application lié au nombre de compteurs, chacun étant facturé 60 euros par an, et le coût des capteurs PowerTag, d'un montant de 80 euros par an. "Le ROI peut être rapide, l'hôtel a réalisé depuis mars dernier 15% d'économies d'énergie en corrigeant les anomalies", souligne Julian El Khoury. Le PDG de l'hôtel attend pour sa part la réalisation d'un audit énergétique avant de calculer le ROI. "La solution a un coût alors il faut aller jusqu'au bout pour bien l'évaluer. Le ressenti peut être différent de la réalité. Par exemple, les gens ont l'impression que l'éclairage représente 80% de la facture alors que sa part n'est que de 10%."
Le processus est tout de même lancé au sein du Grand Monarque et Bertrand Jallerat prévoit d'étendre la surveillance des consommations sur les autres fluides – eau et gaz – d'ici 12 à 24 mois. Un moyen d'optimiser les activités de restauration et de Spa du lieu, labellisé Clef Verte pour un tourisme durable, pour continuer à apporter des services aux clients tous les jours de l'année.