Beem met Linky au cœur de sa stratégie pour rendre les citoyens autonomes en énergie

Beem met Linky au cœur de sa stratégie pour rendre les citoyens autonomes en énergie La start-up nantaise d'autoconsommation Beem lance trois nouveaux produits pour soutenir ses ambitions en 2024 et déployer ses produits chez 500 000 foyers d'ici à 2030.

Pour rendre les citoyens autonomes en énergie, la start-up française d'autoconsommation Beem enrichit son écosystème de produits. A ses deux kits de panneaux solaires plug&play connectés, elle ajoute Beem On, une station solaire au sol à brancher, et Beem Roof, une offre de panneaux photovoltaïques en toiture. Mais surtout, elle présente Beem Battery, une solution de stockage intelligent et modulaire d'une puissance de 6,6 kWh (ou 13,3 kWh pour le modèle supérieur) destinée à rendre les utilisateurs autonomes et à réduire jusqu'à 80% de leur facture énergétique. "Avec les tempêtes rencontrées cet hiver qui ont conduit à des coupures d'électricité en Bretagne, le stockage prend tout son sens", affirme Ralph Feghali, CEO de Beem, qui garantit un ROI de la batterie en onze ans.

L'application vise à aider les utilisateurs à comprendre l'impact du solaire dans leurs consommations. © Beem

Dans la création de cet écosystème de produits, Beem place le compteur communicant Linky au cœur de sa stratégie. "Grâce aux données du compteur Linky, les utilisateurs peuvent comprendre leurs consommations, voir combien ils réinjectent d'énergie sur le réseau et déterminer leur niveau d'autonomie, ce qui les aide à se projeter", détaille Ralph Feghali. Le rôle du Linky s'avère crucial dans le fonctionnement de la Beem Battery, les données du compteur permettant de faire coïncider les cycles de charge des appareils domestiques aux moments où la production d'énergie solaire est excédentaire, et de savoir quand recharger la batterie. Ainsi, si le Linky identifie que tous les besoins de la maison sont comblés, la Beem Battery privilégiera le stockage. 

Beem avait déjà commencé à tirer profit de Linky en avril dernier : l'entreprise a lancé une nouvelle version de son application Beem Energy permettant de suivre gratuitement les consommations, via les données fournies par API par Enedis. "Les habitants, qui maîtrisent encore mal les données de consommation d'énergie, peuvent se familiariser avec ces data sans débourser un euro. Nous misons sur une interface engageante pour donner envie aux utilisateurs de consulter leurs données d'énergie et comprendre l'impact du photovoltaïque", poursuit Ralph Feghali. L'offre d'une prise TIC à brancher directement sur le compteur Linky est à l'étude pour bénéficier de données en temps réel.

La start-up nantaise créée en 2019 a pour objectif un déploiement européen en 2024. "Nous voulons nous étendre pour déployer nos produits chez 500 000 foyers en Europe en 2030 et générer 1 térawattheure. L'autoconsommation attire d'autant plus que les prix de l'électricité ont augmenté de 50% en quatre ans alors qu'en parallèle, le prix du photovoltaïque a diminué de 30% en 2023", assure Ralph Feghali. Les chiffres en ce début d'année font état d'un déploiement auprès de 10 000 foyers en France, ce qui a permis à Beem de multiplier son chiffre d'affaires par 10 depuis le lancement commercial des kits solaires en 2021.

La deuxième priorité concerne l'innovation, pour rendre davantage les utilisateurs autonomes. Les kits actuels permettent en moyenne 15% d'autonomie dans un foyer avec une économie de 220 euros par an. "Nous voulons que nos produits couvrent au moins la moitié de ce qui est consommé", indique Pierre-Emmanuel Roger, directeur technique de Beem. Et l'IoT représente une brique clé.

C'est justement le capteur connecté en amont du tableau électrique qui permet à la Beem Battery de déterminer quand recharger les équipements ou quand réinjecter de l'énergie sur le réseau. "L'IoT permet de définir les habitudes des habitants et de leur permettre de mieux gérer leur énergie", soutient Ralph Feghali. Beem rend par ailleurs ses installations pilotables par commande vocale via Google Assistant. "Nous avons un public passionné de tech qui cherche à aller toujours plus loin dans la gestion de leur maison par les nouvelles technologies", justifie Ralph Feghali, qui, à peine ces trois annonces faites, planche avec ses équipes de 40 personnes, dont la moitié en R&D, sur de nouvelles briques destinées à d'autres assets de la maison.