L'innovation au coeur de la performance économique : l'enjeu majeur des entreprises et administrations

L'innovation devient un enjeu stratégique pour développer la performance économique ou pour survivre dans un monde où seulement 20 % de la population mondiale est nécessaire pour équiper et nourrir la planète entière. Celle-ci s'inscrit dans une démarche pragmatique où la refonte du système de management s'avère indispensable.

Il est illusoire d’imaginer que l’intelligence artificielle va être en mesure de faire face à l’ensemble des défis auxquels, aujourd’hui, nous sommes confrontés. La technologie n’est rien sans l’intelligence collective et il est urgent d’agir pour que l’innovation permanente devienne l’atout maître de la performance économique.Pour cela il est essentiel de créer les conditions pour que cette volonté affichée se traduise dans les actes quotidiens en prenant en compte les deux leviers que sont la capacité d’adaptation et de collaboration.

La capacité à s’adapter

Nous vivons dans un monde qui bouge très vite et la vitesse du changement est source d’espérances et d’inquiétudes. En effet, de nombreux salariés ne comprennent pas le sens des évolutions en cours et se sentent en concurrence avec des outils technologiques qu’ils ne parviennent pas à maîtriser.  La communication et l’accompagnement au sein des structures n’est pas, il faut le reconnaître à la hauteur des enjeux. A quand de véritables stratégies de conduite du changement qui prennent en compte les réalités du terrain et qui se refusent à être infantilisantes ou démagogiques.

Par ailleurs, il faut admettre que la fracture numérique n’est pas une réalité virtuelle. Elle concerne un nombre croissant de salariés (mais aussi d’usagers) et le développement actuel des applications se fait souvent à marche forcée sans prendre pleinement conscience des conséquences sur les emplois et le risque de relégation sociale et professionnelle. Nul doute que la capacité à s’adapter représente aujourd’hui un enjeu stratégique à la fois dans l’aptitude à s’ouvrir à l’environnement mais aussi d’une manière concomitante  à savoir gérer, au quotidien, les difficultés des salariés. Ils sont le capital le plus précieux d’une organisation. Parler de ressources humaines… ou de capital humain n’est pas la même réalité.

La capacité à collaborer

L’intelligence artificielle ne pourra pas donner sa pleine mesure si elle ne prend pas appui sur l’intelligence collective. Hervé Sérieyx aime à dire que ce n’est pas le rabot qui fait l’ébéniste. La technique n’est rien sans l’homme.

Toutefois, il serait trop simple d’imaginer qu’il faille mettre des salariés autour d’une table pour que la collaboration devienne fructueuse et efficace. L’alchimie ne sera possible que si le management est capable d’identifier les enjeux et stratégies individuelles et qu’il sait développer, à partir de là, le potentiel de collaboration de son équipe. La connaissance des générations s’avère en la matière indispensable : chaque génération raisonne à travers son propre prisme et à sa propre vision de l’engagement et de la collaboration. Cette diversité représente une richesse pour qui sait repérer les leviers d’action et les risques de tension. La collaboration facilite la solidarité, le partage d’expérience et l’innovation.

La capacité à innover

Nous vivons dans un monde où seulement 20 % de la population mondiale suffit pour nourrir et équipement la planète entière. Face au développement démographique, cette situation est préoccupante mais le génie humain est capable de répondre à ce défi.  La solution s’appelle la capacité à innover.

Plus qu’aux grandes innovations de rupture que sont par exemple l’ordinateur portable, le téléphone mobile ou bien encore le e-commerce… nous pensons à l’amélioration continue que nous sommes en mesure de réaliser dans les organisations, produits et services.  L’innovation n’est plus l’affaire de quelques spécialistes : elle devient une responsabilité partagée.

Toutefois, même si l’innovation permanente nécessite du temps et de l’apprentissage, elle requiert en premier lieu une refonte profonde du système de management. Au-delà de l’affichage des intentions, quelle place a réellement, aujourd’hui l’innovation, dans les pratiques quotidiennes ?... De quelle manière les méthodes de pilotage et d’évaluation de performances valorisent-elles l’implication des acteurs ?...

Dans une économie du savoir et de la connaissance, il devient urgent d’agir sur le processus vertueux incarné par la capacité à s’adapter, collaborer et innover. L’enjeu n’est rien d’autre que le développement de la performance économique mais pour certaines structures, c’est déjà peut être une question de survie !