Êtes-vous prêt pour la quatrième révolution industrielle ?

Dans un contexte technologique qui évolue à vitesse extraordinaire, nous devons apprendre à vivre, à nous former autrement, à travailler en utilisant de grandes quantités de données.

Sommes-nous prêts pour la quatrième révolution industrielle ? En tant qu’optimiste, je suis tenté de dire que oui, nous le sommes…mais en réalité, il reste quelques étapes à franchir. En effet, pour être totalement parés à accueillir cette évolution naturelle de notre société, quelques ajustements s’imposent. Pour créer de la valeur grâce aux nouvelles technologies, pour obtenir un ensemble harmonieux, une certaine forme de remise en question est nécessaire.

Rome ne s’est pas faite en un jour. Et si la pandémie de Coronavirus a accéléré les choses, ces changements requièrent du temps, de la patience et une méthodologie adaptée aux attentes et aux besoins de chacun.

C’est quand, la quatrième révolution industrielle ?

Ai-je besoin de vous dire que nous sommes déjà en plein dans la quatrième révolution industrielle ? Il suffit d’observer autour de nous pour nous rendre compte que les technologies sont partout. Elles sont l’ADN de l’Internet des objets (IoT), de l’automatisation, de la réalité virtuelle (RV) et de l’intelligence artificielle (IA). L’existence même de tous ces secteurs modifie la façon dont les personnes vivent et travaillent, elle transforme nos métiers et pousse à la globalisation des compétences.

Les robots vont-ils prendre la place des humains ?

La présence de plus en plus constante et forte des technologies fait souvent croire que le savoir-faire humain perd en pertinence. Allons-nous finir par être remplacés par des créations artificielles, des intelligences impalpables, capables de raisonner et de prendre des décisions en toute indépendance (et impunité) ? D’ailleurs, début juin 2022, on pouvait lire dans les médias qu’un ingénieur de Google avait dévoilé la capacité à raisonner et à avoir des sentiments du projet LaDMA d’Intelligence Artificielle (IA) de Google.

Cette quatrième révolution industrielle doit être considérée comme une seconde chance. Pourquoi et pour qui ? Prise en main avec responsabilité, discernement, éthique, l’utilisation rationnelle des technologies peut permettre à l’homme d’évoluer dans un contexte plus en phase avec ses attentes.

À mille lieues des injonctions à la productivité, à la réussite à n’importe quel prix, à la déshumanisation au nom de l’entreprise, cette nouvelle révolution industrielle est encore suffisamment jeune pour être malléable. Telle de la pâte à modeler, elle peut offrir aux talents d’aujourd’hui tout ce dont rêvait les visionnaires de la génération précédente : de l’empathie, de la créativité, le vrai travail d’équipe, la pensée critique, la capacité d’adaptation, l’ouverture à la critique, la résolution de problèmes, etc., les fameux soft skills. Auxquels s’ajoutent des compétences techniques pointues (hard skills) et l’esprit d’entreprise.

La résilience et l’adaptation pour évoluer avec les technologies

Ce triptyque composé par les soft skills, les hard skills et l’esprit d’entreprise représente selon moi la clé à tourner dès à présent. Lorsqu’elle est combinée grâce aux compétences de chacun, elle va permettre non pas d’évoluer en marge, mais en harmonie avec les nouvelles technologies.

Une nécessité, si l’on se fie au rapport « Future of Jobs 2020 » du Forum économique mondial, selon lequel, le double impact de l’automatisation et du Covid-19 va très certainement provoquer le déplacement de 85 millions d’emplois d’ici 2025… Dans moins de 3 ans maintenant.

Des compétences globalisées, améliorées et renouvelées

Quels sont les métiers de demain ? Analystes et scientifiques des données, spécialistes de l’intelligence artificielle (IA) et du Machine Learning (ML), spécialistes du marketing numérique, experts de l’internet des objets (IoT), spécialistes de la cybersécurité… La main d’œuvre actuelle doit accepter, prendre le temps, se donner et recevoir les moyens de se former et de monter en compétences que cela soit dans les pays du Nord ou du Sud, il faut savoir évoluer , se remettre en cause et réfléchir aux métiers du future.

Or, elle ne peut pas toujours se lancer seule sur une telle voie. Pour cela, elle doit pouvoir obtenir le soutien des acteurs de l’éducation, de la formation et du développement des compétences. Car qui mieux que ces derniers pour mettre en commun leurs propres compétences afin de trouver des solutions et d’innover en faveur des emplois voués à la disparition ? Ensemble, ils peuvent accompagner les talents d’aujourd’hui dans la compréhension et l’inclusion de la technologie dans leurs futurs métiers.