En 2023, le bureau sera hybride ou ne sera pas

Dans un monde du travail digitalisé qui a pu éloigner les collaborateurs les uns des autres, le bureau reste le lieu du travailler ensemble. A ce titre, il doit être considéré d'un oeil nouveau.

Si la pandémie et certaines études ont démontré que le télétravail pouvait se révéler particulièrement productif, le bureau reste le lieu privilégié pour maintenir le "travailler ensemble". Dans un monde où la digitalisation à l’extrême a pu avoir tendance à éloigner les individus les uns des autres, le bureau devient un lieu de rencontre nécessaire pour maintenir le groupe, la collaboration. Pour rassembler, le bureau doit désormais proposer autre chose et intégrer une forte dimension servicielle.

Le télétravail, vecteur d’équilibre et de performance … jusqu’à un certain point !

77% des dirigeants pensent que le travail hybride est essentiel pour retenir les talents, d’après le dernier baromètre JLL. Après le 100% télétravail qui a été une véritable planche de salut pendant près de deux ans, le travail hybride s'affirme en pleine crise économique. les chiffres de la Dares en attestent:  4 070 accords d’entreprise portant sur le télétravail ont ainsi été signés en 2021. 

En France, 56% des salariés travaillent de cette façon, tandis qu’ils sont 60% à le souhaiter. Le bureau reste le lieu du collectif pour des équipes parmi qui télétravaillent en moyenne 2,4 jours par semaine. En parallèle, 59% des salariés accordent aujourd’hui leur préférence aux entreprises qui favorisent leur santé et leur bien-être. Cette exigence prime d’ailleurs désormais sur les considérations salariales. Si le bureau ne peut constituer en lui-même toute la réponse, il demeure le le lieu totem de la culture d’entreprise et du sens. Il doit devenir un lieu qualitatif, ouvert et inclusif, propice à l’épanouissement des équipes, et un argument d’attractivité pour les nouveaux talents.

Déverrouiller les consciences quant à l’hybridation

Dans son enquête "Future of Work 2022", JLL stipule que l’attachement au bureau comme lieu de socialisation est plus fort en France qu'ailleurs dans le monde.

Si ces données plaident en faveur du présentiel, elles sont surtout le symptôme d’un questionnement et d’une recherche d’équilibre de la part des entreprises. L’hybridation du travail est très complexe par les défis qu’elle pose. Ajuster les curseurs entre présentiel et distanciel nécessite d'offrir différents lieux de travail de qualité et des services à forte valeur ajoutée. C’est le prix d’une qualité de vie au travail constante et unifiée sur l’ensemble des lieux concernés. En France, le nouveau triptyque domicile/tiers-lieux/siège est encore mal intégré par les entreprises : 91% des employés travaillent toujours au siège au moins 1 fois par semaine, et seulement 21% dans des tiers-lieux ou des lieux hybrides. Face à la complexité et à l’ampleur des projets d’hybridation, et à la nécessité de prise en compte des attentes des salariés, Envisager l’externalisation est une solution. Et ce particulièrement à l'heure du quiet quitting et au regard de la volatilité des talents. A fin 2021 et début 2022, le nombre d’employés qui ont volontairement quitté leur travail a atteint un niveau historique de 520 000 par trimestre. Un chiffre d’autant plus préoccupant que les postes concernés sont en majorité des CDI.

Penser la dimension servicielle du bureau

Pour répondre aux évolutions du travail, les bureaux doivent donc devenir des lieux enrichis, à mi-chemin entre un bureau fonctionnel tel qu’on le vit aujourd’hui, et un lieu affinitaire proposant des services à valeur ajoutée. Pour maintenir l’attractivité des bureaux, il faut œuvrer à ce que les salariés y ressentent un bien-être sincère ou, à défaut, une facilité d’usage supérieure : l’accès à des outils avancés et un confort quotidien renforcé, en complément du sentiment d’appartenance, de l’adhésion au groupe et des relations créées ou entretenues entre leurs collègues. C’est la condition d’une attractivité renforcée du bureau : devenir un lieu hybride et serviciel.

Pour engager cette révolution des espaces de travail et de créativité, sécuriser leurs performances, les entreprises n’ont plus le choix. Elles entrent dans un "ni-ni" qui conditionne leur succès : ni tout télétravail, ni tout présentiel, mais bien un lieu hybride qu'elles ne peuvent pas toujours construire seules. Les bureaux offrant une forte dimension servicielle sont les alliés de cette dynamique nouvelle. En proposant des bureaux adaptés en termes de confort, d’équipements et d'espaces, ils aident les entreprises à sortir des paradigmes classiques pour donner toute sa puissance à un travail en présentiel fondateur de l’ "être ensemble".