Bien travailler dans une start-up : quelques conseils pratiques

Pour que les collaborateurs travaillant dans les start-up soient épanouis et productif, les managers doivent prêter une attention particulières à quelques points. Les voici.

Le travail n’est plus seulement une nécessité, mais un moteur d’épanouissement

La perception du travail a évolué entre les jeunes générations et leurs prédécesseurs. Exercer un métier, c’est désormais avant tout trouver la voie de l’épanouissement personnel. Les géants du web ont marqué la cadence en misant sur le confort et le management bienveillant (Google et ses salles de jeux et de détente en sont un exemple parlant). Les start-up leur emboîtent le pas, et innovent autant dans les produits et services qu’elles proposent que dans leurs modes de management. Le numérique, en facilitant la mobilité des collaborateurs, favorise un esprit d’autonomie et de liberté, facteurs d’épanouissement que les jeunes diplômés recherchent de plus en plus. Moteur d’épanouissement, émulation et confort au travail sont ainsi devenus des atouts que les entreprises apprennent à mettre en avant pour attirer les profils les plus qualifiés. Ce qui n’empêche pas, par temps durs, le retour récurrent à des méthodes de management dépassées. Pour éviter de perdre le nord, les entreprises ont tout intérêt à s’assurer qu’elles vivent avec leur temps.

L’esprit d’équipe est une force pour le modèle start-up

Ambition et incertitude sont souvent au rendez-vous lorsqu’une start-up commence son aventure. Pris en tenaille entre les attentes des investisseurs et la nécessité de qualifier des prospects, les managers peuvent instaurer, sans le vouloir, un climat d’urgence permanente chez les collaborateurs. La peur d’être perçu comme incompétent ou de perdre son emploi l’emporte alors sur la passion et l’enthousiasme. Ce changement d’atmosphère peut avoir de sévères répercussions sur l’attractivité principale de l’entreprise et ses performances. Or la passion que mettent les collaborateurs dans leur travail est une ressource rare et irremplaçable. Réunir plusieurs passions autour d’un même projet est une chance et une richesse inestimables. Que l’ambition d’origine soit d’accumuler du capital financier ou de partager des valeurs, le principe est le même : une start-up, c’est avant tout une aventure humaine.

Croissance et régression témoignent d’un cycle de vie sain

La courbe de croissance d’une start-up est rarement continue. Plutôt que de chercher à maintenir à tout prix une courbe ascendante, au risque d’épuiser les forces vives, il vaut mieux s’attacher à la seule constante qui la maintiendra à flot : la confiance et la solidarité entre les membres de l’équipage. Le "bonheur superficiel", apporté par les différents avantages matériels (installation d’un babyfoot, d’une salle de pause, commissions et autres bénéfices matériels...) ne remplaceront aucunement la qualité d’une relation de confiance et tissée dans le temps. Ces qualités seront du plus grand secours en cas de crise, et assurent la pérennité de l’entreprise.  Elles constituent un socle de valeurs fiable sur lequel les collaborateurs pourront s’appuyer pour rebondir, tandis que les apports matériels peuvent vite devenir un moyen de pression et de culpabilisation. Valoriser chaque collaborateur, du stagiaire au manager, rappeler à ses salariés que sans eux, l’entreprise n’en serait tout simplement pas là : telle devrait être la première tâche à laquelle les dirigeants s’attellent chaque jour. Mettre en avant l’idée que les collaborateurs font évoluer le projet est la condition principale pour préserver une motivation sincère. Il appartient aux dirigeants de maintenir cette attitude tout au long de la croissance de l’entreprise.

Porter le projet d’entreprise ensemble

Aujourd’hui, l’implication des collaborateurs dans les grandes décisions se fait encore en surface dans certaines entreprises, et ces derniers peuvent ne pas se sentir écoutés. En revanche, quand ils sentent que leur avis est réellement pris en compte, les salariés s’engagent davantage dans le projet de l’entreprise, au même titre que les dirigeants. Un engagement qui profite à toutes les structures, et à fortiori aux start-up, où il est plus que jamais nécessaire de penser un lien différent au projet collectif. Plutôt que de mesurer une start-up à sa seule valeur financière – une valeur volatile et imprévisible – il est vital que nous apprenions à capitaliser sur sa valeur quasi-constante, et à la nourrir correctement : l’implication des collaborateurs. Ceux-ci seront plus enclins à se former eux-mêmes pour monter en compétences et contribuer plus efficacement au projet.  

La véritable richesse d’une start-up réside dans son capital humain. Il est nécessaire, voire vital, que les entreprises en prennent conscience, et qu’elles ne laissent pas les circonstances les éloigner de cette vérité.