Donnons aux jeunes le goût du risque et de l'entrepreneuriat !

Des quartiers populaires aux milieux les plus privilégiés, l'entrepreneuriat doit être accessible à tous les jeunes. Ce message doit être martelé auprès d'eux afin de libérer les initiatives et cultiver chez eux le goût d'entreprendre.

Pour cela, il doit être enseigné très tôt, en intégrant des ateliers dans les programmes scolaires et des rencontres avec des entrepreneurs. Parlons d'entreprises aux jeunes, de celles qui ont réussi comme de celles qui ont échoué.

Donner de l’élan aux aspirations des jeunes générations

Une récente enquête menée par Opinion Way montre que, pour 73% des Français, la création d’entreprise doit être utile à la société. Beaucoup de jeunes manifestent leur souhait de répondre aux enjeux environnementaux et sociaux par de l’innovation. En créant leur propre projet, ils peuvent répondre à ces enjeux et créer leurs conditions de travail et répondre aux tendances actuelles du marché du travail.

Développer l’entrepreneuriat auprès des jeunes permettrait ainsi d’abaisser le taux de chômage et la précarité salariale auxquels ils peuvent être confrontés après leur études.  Former les jeunes à l’entrepreneuriat est une aubaine, tant à l’échelle individuelle que collective. C’est un maillon essentiel de notre économie que nous construisons maintenant.

Intégrer une séquence « entrepreneuriat » dans les programmes dès le collège

En France, l’entrepreneuriat n’arrive encore que tardivement comme une option dans l’esprit des jeunes. Comme le montrent les derniers chiffres de l’Insee sur la création d’entreprise, l’âge moyen du créateur est de 35 ans, ce qui est (trop) tard. Pour abaisser cette moyenne, il faut intégrer des séquences d’entrepreneuriat dès le collège puisque c’est là que les parcours scolaires se divisent. Soit l’apprentissage, soit le baccalauréat. Dans les deux cas, ces parcours peuvent mener à la création d’entreprise. En tant qu’auto-entrepreneurs, toutes les activités sont envisageables. Que l’on souhaite créer une start-up ou qu’on ait le projet de créer son entreprise dans l’artisanat. Ce qui est important, c’est de sensibiliser, former et orienter les jeunes vers des parcours d’entrepreneuriat et les filières adéquates dès le collège ou le lycée. Combien de lycéens connaissent le programme Pépite France ? Depuis 2014, celui-ci accompagne les étudiants du supérieur qui souhaitent devenir entrepreneur. Ces programmes et filières doivent faire partie de leur orientation afin de faire naître la fibre entrepreneuriale chez les jeunes, de manière égalitaire, bien avant le bac.

Il en va de même pour les élèves en apprentissage. En 2021, un nombre record de contrats d’apprentissage a été signé : près de 720 000 dont 700 000 dans le privé. Une chance pour notre économie ! En effet, devenir auto-entrepreneur, c’est ce à quoi peuvent prétendre les jeunes lorsqu’ils terminent leur formation. Diplôme en poche, ils peuvent créer leur entreprise dans le secteur de l’artisanat pour se réaliser pleinement, exercer leur métier à leur compte et stimuler l’économie locale. Il faut donc leur donner les moyens d’y parvenir et s’assurer que ces jeunes ont toutes les connaissances et outils qui leur permettent de créer leur entreprise au sortir de leur apprentissage.

Ce n’est qu’en essayant, quitte à échouer, que l’on parvient à créer une entreprise sur le long terme. Les jeunes doivent pouvoir laisser libre court à leur inventivité et mettre à profit leur goût du risque grâce à des formations adéquates dès le plus jeune âge. Et pour libérer définitivement les initiatives, au-delà de la formation, tous les jeunes pourraient se voir attribuer un numéro de SIRET à leur majorité. C’est ce qui leur donnera une réelle opportunité de s’interroger très tôt sur la création de leur entreprise et leur permettra de sauter le pas beaucoup plus facilement.