TransCo : aider aux reconversions collectives
Comment trouver des collaborateurs dans les domaines de la santé, du numérique, de l'hôtellerie, de la restauration, du BTP, des transports, de l'industrie ? Autant de secteurs qui cherchent désespérément à embaucher. Comment anticiper une évolution des métiers, la perte d'un marché ou encore une cessation d'activité sans laisser de fidèles employés sur le carreau ? Comment mettre en relation des travailleurs en instance de reconversion avec des RH et des dirigeants d'entreprises qui peinent à recruter ? Des problématiques bien réelles, qui ne sont pas antinomiques, auxquelles répond le dispositif Transitions Collectives (TransCo), mis en place par le Gouvernement depuis le 15 janvier 2021.
Le changement, c'est déjà demain
Dans les années 1950 et 1960, les carrières étaient toutes tracées. Lorsqu'un employé entrait dans une entreprise, il savait qu'il prendrait du galon plus ou moins régulièrement et qu'il partirait à la retraite tranquillement. Ce monde est totalement révolu.
Arrivée aujourd'hui sur le marché du travail, la génération Z réfléchit différemment et change plus facilement. Changer pour mieux, changer pour différent, changer pour s'adapter à un monde en transition, changer pour anticiper l'avenir et se structurer, changer pour gagner plus, pour vivre mieux ou donner du sens à sa vie.
Au-delà de la GenZ, les collaborateurs démotivés, les salariés en situation précaire, les employés fragilisés par les multiples crises… ont envie ou besoin de changer d'orientation.
La transition professionnelle, un levier pertinent
La volatilité, le cauchemar des RH ? Pas forcément. Selon certaines études, la plupart des emplois qui seront occupés en 2030 par les Français n'existent pas encore aujourd'hui. Le monde bouge et l'adaptabilité est devenue le maître mot. S'adapter aux crises économiques, sanitaires. Réfléchir au futur, que ce soit en matière de numérisation ou de transition écologique.
D'ici 2030, près de 60 % des professions actuelles sont susceptibles d'être impactées par l'évolution des technologies. En parallèle, de nouveaux métiers émergent, notamment liés à la digitalisation. La transition écologique a le vent en poupe, les économies verte et bleue connaissent un engouement sans faille, l'intelligence artificielle et le développement du e-commerce sont créateurs de nouvelles compétences.
La reconversion facilitée et prise en charge
C'est à ce moment-là que Transitions Pro Île-de-France intervient. Un numéro vert est réservé aux RH et aux DG qui souhaitent des informations : 0800 949 549. Ils peuvent également consulter le site : www.transitionspro-idf.fr. L'idée ? Que cet organisme soutienne financièrement les entreprises pour permettre à leurs salariés de se reconvertir.
Mise en place et financée par l'État (64,4 millions d'euros en IDF), cette solution innovante (Transitions collectives aka TransCo) s'adresse aux entreprises ou aux groupes qui connaissent des mutations ou qui détectent des salariés dont l'emploi est fragilisé. Proposer une reconversion collective vers des métiers porteurs à des collaborateurs qui le souhaitent permet d'anticiper les changements à venir et sécurise leur employabilité future. À ces salariés volontaires seront conseillées des formations certifiantes leur permettant d'acquérir des compétences utiles à leur reconversion. Ils auront en outre la possibilité d'obtenir la certification CléA pour renforcer leurs savoirs de base.
La transition professionnelle est un métier, un métier au service du changement de métier de tous ceux qui seront bientôt acteurs de leur mobilité professionnelle (particulièrement les salariés du contrat privé CDI, CDD, intérimaires, intermittents du spectacle).
Transitions Pro Île-de-France en chiffres, c'est :
5 dispositifs :
- Le Projet Transition Professionnelle (PTP)
- Le certificat CléA
- Le dispositif TransCo
- Le dispositif démissionnaires
- La validation des acquis de l'expérience (VAE)
235,5 millions d'euros de dotation de l'État.
13 957 dossiers déposés en 2021, dont 10 863 validés en 2021, soit près de 8 dossiers financés sur 10 déposés.