Certaines périodes de la vie peuvent être difficiles à concilier avec un emploi quand un membre de la famille ou une personne proche est en souffrance. Mais un congé spécifique existe pour ces situations.
Lorsqu'un proche traverse une période difficile due à un handicap ou à une perte d'autonomie, concilier vie professionnelle et soutien familial devient souvent un défi de taille. Pour nombre d'entre nous, cette situation peut sembler insurmontable, mais il existe un dispositif qui permet de trouver un équilibre temporaire entre les obligations personnelles et professionnelles.
En dehors de toute convention collective ou d'accord interne à l'entreprise, il est possible de bénéficier d'un congé pouvant aller jusqu'à trois mois. Cette période peut être cruciale pour faire face à une difficulté passagère ou pour s'adapter à une situation prolongée exigeant un engagement soutenu envers un proche. Que ce soit pour prendre un peu de recul après des années d'aide ou pour se concentrer pleinement sur les besoins d'un être cher, ce congé offre une souplesse bienvenue.
Pour bénéficier de ce dispositif, il est impératif de le demander à l'employeur au moins un mois à l'avance, bien que des exceptions soient possibles dans des circonstances urgentes comme une détérioration soudaine de l'état de santé de la personne aidée.

Ce congé est officiellement désigné comme le "congé de proche aidant". Pour y être éligible, il faut entretenir des liens familiaux étroits avec la personne assistée et celle-ci doit résider en France de manière stable. Il peut être utilisé pour la personne avec qui on vit en couple, un descendant (enfant, petit-enfant), un enfant dont on a la charge,, une personne dont on est issu (parent, grand-parent, arrière-grand-parent...), un collatéral jusqu'au 4e degré (frère, oncle, cousin...), mais aussi avec une personne âgée ou handicapée avec laquelle on entretient des liens étroits stables, et à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente.
L'employeur ne peut légalement pas refuser une demande qui respecte ces conditions. A noter que ce congé de proche aidant peut être pris par demi-journée et renouvelé, mais sa durée totale ne peut excéder un an sur l'ensemble de la carrière d'un salarié.
Pour initier la procédure, le salarié doit soumettre une demande détaillée à son employeur, précisant la période de congé envisagée et ses modalités éventuelles de fractionnement ou de temps partiel. Le retour au travail à la fin du congé de proche aidant est garanti par la loi, avec la possibilité pour le salarié de retrouver son poste ou un poste similaire rémunéré au moins au même niveau. Un entretien professionnel est également prévu pour discuter des conditions de reprise.
Bien que ce congé ne soit pas rémunéré par l'employeur, les proches aidants peuvent bénéficier de l'Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA). Cette allocation vise à compenser partiellement la perte de salaire subie pendant l'absence. Le montant de l'AJPA est fixé à 64,54 € par jour et à 32,27 € par demi-journée, dans la limite de 22 jours par mois.