Voici les diplômes à ne surtout pas passer, vous aurez beaucoup de mal à trouver un travail
En France, cette filière a un taux d'insertion bien plus faible que la moyenne nationale.
"Le ralentissement du marché de l'emploi se confirme en France" écrit France Travail dans son dernier rapport sur le sujet. Cette année, les entreprises prévoient 2,43 millions de recrutements, soit une baisse de 12,5% par rapport à l'an dernier. "Le ralentissement, ça fait environ six mois qu'il se ressent vraiment, confirme Lydie Brunisholz, directrice senior au sein du cabinet de recrutement Page Personnel. C'est lié au contexte géopolitique et aussi au fait que des entreprises préfèrent embaucher des seniors plutôt que des jeunes."
Dans ces métiers où le recrutement est difficile en ce moment, on compte les serveurs, les auxiliaires de vie ou les aides-soignants. Des étudiants très qualifiés (Bac+5) rencontrent également des difficultés d'accès à l'emploi. "Avoir un master ne garantit pas de trouver un emploi", explique l'institut des hautes études économiques et commerciales (Inseec).
Parmi les quatre grands domaines disciplinaires, le domaine des lettres, langues et arts (LLA) est de loin celui où le taux d'insertion est le plus bas. C'est le seul qui n'obtient pas 80% de taux d'emploi 18 mois après le diplôme, d'après les données du ministère de l'Enseignement supérieur.

L'information et la communication semblent être des secteurs particulièrement difficiles à intégrer. Un sentiment confirmé par Lydie Brunisholz. "Clairement, des secteurs comme le marketing et la communication, c'est un peu compliqué parce qu'il y a énormément de concurrence". Dans le secteur de la communication, les places sont chères et rares. D'après France Travail, en 2025, 4500 assistants communicants devraient être embauchés cette année. Un chiffre faible comparé aux milliers, voire à la dizaine de milliers, d'étudiants dans cette filière en France.
Pour faire face à ces difficultés de recrutement, il y a une chose indispensable à mettre en place selon Lydie Brunisholz : "Informer les étudiants sur la réalité du marché." Cette professionnelle accompagne régulièrement des jeunes vers une réorientation, mais toujours dans une démarche constructive : "Nous, ne forçons pas les étudiants à changer de filière. On leur donne des conseils très concrets pour qu'ils voient d'autres possibilités. A la fin, c'est toujours à l'étudiant de prendre ses décisions en connaissance de cause."
Selon elle, c'est une initiative trop peu mise en place par les universités et les écoles. "Les profs aussi doivent vraiment informer les jeunes sur les réalités du marché et les aider à mieux se réorienter."
Pour les étudiants issus de filières littéraires ou linguistiques, d'autres débouchés existent souligne, Lydie Brunisholz. "Typiquement, ces étudiants-là se retrouvent souvent dans des postes d'assistant de direction ou office management, parce que leurs compétences littéraires et linguistiques y sont hyper valorisées".