La culture apprenante, clé du succès de la transformation numérique

Véritable révolution, la transformation numérique est au cœur de toutes les priorités. Repenser les processus métiers, transformer la relation client, réinventer son business model ou donner de nouveaux outils aux équipes… certes, mais ce que l’on tend à oublier, c’est qu’il s’agit autant d’une révolution technologique que culturelle.

Alors oui, disons-le, une transformation réussie passe par la diffusion d’une culture reposant entre autre sur le droit à l’erreur et l’apprentissage perpétuel.
Management et culture apprenante, mariage heureux

La mise en place de cette culture apprenante repose essentiellement sur trois piliers, dont l’exécution appelle à la participation de toutes les parties prenantes de l’entreprise.

Le premier pilier est évidemment la redéfinition du rôle qu’endosse le management. Face au flot continu d’informations, émanant de la clientèle, des partenaires, des retours d’expériences, etc., celui-ci n’est plus un relais mais un décrypteur et un prescripteur. Il devient un coach dont la mission est d’aider ses équipes à appréhender ce flot d’information, et la meilleure manière de l’envisager pour être efficace. Le manager doit également être le premier point de passage pour travailler sur les compétences de ses collaborateurs aussi bien dans ses composantes "soft skills", de savoir-être que dans celles qui relèvent plus de besoins techniques autour d’un savoir-faire métier. Si, avec la transformation digitale, chaque entreprise devient une "software company", il est en effet nécessaire d’accompagner les collaborateurs dans leur montée en compétences technologique.

Investir sur les compétences nouvelles

Ainsi, le deuxième pilier est la formation des équipes en fonction de leurs besoins. Pour former efficacement, il faut donc recenser et catégoriser les compétences de chaque collaborateur et collaboratrice pour construire des programmes personnalisés respectueux des métiers et attentes de chacun.

En ce qui concerne les populations techniques, la formation devra permettre de suivre l’évolution permanente des avancées technologiques (Cloud, DevOps, IA etc..) dont le rythme est effréné. L’acquisition de ces nouvelles compétences en lien avec les innovations du marché constitue également une opportunité de développement en termes de carrière professionnelle en interne comme en externe. L’entreprise en accompagnant ses salariés avec des formations certifiantes et reconnues pourra en effet, augmenter leur employabilité et leur sentiment d’appartenance.

Pour d’autres collaborateurs, l’acculturation et la formation aux nouvelles technologies leur permettra de tirer le plein potentiel du numérique pour leurs usages actuels comme pour de nouveaux scénarios prometteurs. Si l’on prend l’exemple de l’Intelligence Artificielle, en comprendre les grands principes s’avère nécessaire pour de nombreux métiers, y compris pour ceux qui pourraient en paraître le plus éloignés. On peut en effet imaginer que, dans un futur très proche, chacun devra par exemple, collaborer avec un assistant digital. Le collaborateur devra ainsi être en mesure de l’entraîner et de lui permettre d’apprendre en permanence afin d’en tirer le meilleur parti. Ce phénomène existe déjà avec l’arrivée massive des bots en particulier dans métiers liés à la gestion de la relation client. La création de nouveaux métiers tels que "coach de bots" ayant vocation à paramétrer, perfectionner la pertinence des réponses, va, j’en suis convaincu, prendre de l’essor dans les années à venir.

Faire confiance à son écosystème

Enfin, les partenaires d’une entreprise sont le troisième et dernier pilier. S’entourer de partenaires dont le numérique est le cœur de métier est impératif pour accompagner la transformation de sa propre entreprise, ou accompagner ses équipes : acculturation au numérique, adoption des best practices, compréhension des outils et solutions, etc… Ces mêmes partenaires sont également une soupape qui permet de canaliser et de recentrer son activité. Faire une transformation numérique peut être coûteux, en temps, en énergie et en budget ; s’appuyer sur des entreprises de confiance donne l’opportunité à tout le monde, à tous les niveaux, de passer plus de temps sur son cœur de métier, et d’agir au lieu de subir ce changement de paradigme. Il assez commun d’ailleurs de trouver par exemple chez des acteurs du Cloud des rôles de "Customer Success Manager" dont l’objectif est d’accompagner et favoriser l’adoption, la formation et la conduite du changement.

Pour conclure, la transformation numérique est donc avant tout question de culture, de transparence et de transversalité. La clé du succès repose sur l’établissement d’une culture apprenante en synergie avec toutes les parties prenantes de l’entreprise, à tous les niveaux ; cela repose sur leur implication continue à travers des accompagnements et formations idoines. Loin d’être une question de bits et d’octets, la transformation numérique est d’abord et avant tout une transformation humaine.