Michel et Augustin : recette... d'un climat émotionnel positif

Cookies cœur fondant, petits sablés, vaches à boire… Si leurs secrets de fabrication sont dévoilés dans « le livre de nos chouettes recettes gourmandes et (encore) secrètes », une recette clé manque cependant à l’appel : celle du climat émotionnel positif qui règne dans cette entreprise.

#1 – Recruter des profils dynamogènes

Une personne dynamogène est quelqu’un qui augmente l’énergie, l’ardeur, l’activité de l’entité dans laquelle elle évolue. D’une certaine manière, c’est une borne énergétique qui va alimenter l’organisation et diffuser de l’énergie auprès des individus qui la côtoient. L’entreprise Michel et Augustin a pour habitude de nommer ses employés « trublions ». Parmi les synonymes de ce terme, il faut citer « agitateur » et « excitateur ». Ce que recherche avant tout cette organisation et qui est par ailleurs très perceptible lorsque l’on s’immerge dans leur écosystème de la Bananeraie, est d’enrichir leur ressource humaine à l’aide de personnalités à haut pouvoir énergétique. Les collaborateurs ne sont plus seulement des exécutants qui assument une fonction. Parce qu’ils ont été « castés » à partir de ces critères n°1 – leur enthousiasme, leur joie de vivre, leur gout de l’effort – ils dépassent le statut de simples employés et évoluent plutôt comme des particules électriques au service d’un système dynamique.

Qu’apportent réellement ces profils dynamogènes à l’organisation ?

De l’énergie émotionnelle. La joie, la sympathie, l’enthousiasme, l’optimisme, l’ardeur, la fierté, la fougue. Voire, l’impétuosité. Autant de fréquences émotionnelles auxquelles il est possible de vibrer. Autant de traits de personnalité qui fournissent de l’énergie à l’entreprise. La philosophie de recrutement est donc destinée avant tout à détecter et intégrer des profils énergétiques plutôt que des individus énergivores.La quarantaine de personnes croisées ce jour là au siège de la marque semblaient toutes correspondre à ce profil. Une vingtaine de femmes et autant d’hommes qui apportent bien plus que leur seul bagage technique. Des bornes énergétiques chargées d’émotions positives qui alimentent à la fois l’entreprise mais aussi les autres collaborateurs. Car ce qui est intéressant en matière d’émotions est qu’elles sont contagieuses, qu’elles se propagent d’une personne à l’autre. Il se produit également un effet boomerang : une fréquence émotionnelle positive ou négative émise par un individu engendrera un écho répercuté par l’entourage. Le fou rire déclenche le fou rire tout comme la colère induit un écho de peur ou de contre-attaque.Écoutons ce que nous confie Charlotte, responsable des relations clients, partenariats et réseaux sociaux, qui évolue dans l’univers Michel et Augustin depuis dix mois : « Nous nous côtoyons souvent en dehors du travail car il existe une entente naturelle entre nous. Cela vient du fait que le recrutement est pointilleux, que l’on possède des valeurs communes et que l’on se retrouve sur plein de choses : sport, gout de l’effort, sympathie, joie de vivre. Il arrive souvent qu’une franche rigolade se propage dans la bananeraie, et cela peut durer facilement un quart d’heure ».Bien entendu, ce climat émotionnel particulier peut ne pas convenir à tout le monde. Certains profils, quand bien même ils seraient extrêmement compétents, peuvent ne pas s’épanouir dans ce type d’écosystème. « Augustin dit qu’il y a des terreaux dans lesquels on évolue bien. Tout le monde ne vas pas forcément trouver le sien chez nous, ça ne convient pas forcement à tout le monde, il arrive parfois que le terreau et la graine ne matchent pas », confie Aurélie, la responsable RH.

Témoignages de trublions :

Aurélie : « Notre critère de recrutement n°1 ? Des gens sympathiques qui s’adaptent à notre environnement et qui diffusent de la joie et de l’enthousiasme ».
Nicolas, responsable du contrôle de gestion : trublion Michel et Augustin depuis un peu plus de deux ans, il explique que « nous n’avons pas de matrice stricte de recrutement, nous privilégions à fond la personnalité. L’intuition joue beaucoup ».
Florian, chef de secteur depuis deux ans : « on m’a jugé sur ma singularité et sur ma façon de promouvoir qui je suis » (...) « Le rire est l’émotion contagieuse par excellence ! »

#2 – Cultiver l’esprit « Out of the box »

Avoir l’esprit « Out of the box », c’est être capable d’envisager une idée, un concept, un problème de manière décalée. C’est l’aptitude à s’affranchir des conventions, des normes, des usages et des croyances dominantes pour créer de l’original, de l’anticonformiste, de l’exclusif. Très souvent l’apanage des créatifs et des artistes, cette faculté à « penser en dehors de la boîte » n’en est pas moins une compétence qu’il est possible de cultiver chez tout un chacun. Profondément émotionnel car sous-tendu par un fort désir de se démarquer, cet état d’esprit particulièrement propice à l’innovation constitue une des marques de fabrique de l’entreprise Michel et Augustin.Les trublions sont régulièrement encouragés à proposer des idées nouvelles, à construire un marketing différent, à imaginer un nouveau défi, à penser hors de cette boîte mentale pour créer une valeur ajoutée difficilement réplicable par les marques concurrentes. « Think different » semble être une valeur prééminente soutenue par les deux fondateurs à laquelle se rallient tous les employés. Une valeur qui les oblige quotidiennement à sortir de leur zone de confort pour débusquer la « sticky idea » susceptible de se propager et de conforter l’image créative de la marque auprès de son public.

Un des avantages que présente cette posture mentale est qu’elle se prête tout particulièrement aux profils dynamogènes. L’agitateur, l’excitateur, le stimulateur, la « borne énergétique » se plait à sortir de sa zone de confort car il s’agit d’une démarche qui requiert beaucoup d’énergie. Or de l’énergie, ils en ont à revendre. Penser out of the box devient alors le moyen d’exploiter son plein potentiel. C’est une des raisons pour lesquelles cet écosystème intellectuellement stimulant peut être extrêmement épanouissant pour ces individus.

Émotionnellement, cette propension à explorer au-delà du « périph créatif » engendre des retombées majeures qui alimentent directement le climat émotionnel positif de l’entreprise. Sollicités, stimulés, excités, inspirés, allergiques à la routine, intellectuellement et conceptuellement challengés. Grâce à cet environnement quotidien où tout est possible, les trublions deviennent force de proposition, brainstormers, inventeurs, accoucheurs d’idées nouvelles. Si beaucoup d’entre elles ne verront jamais le jour, les quelques unes à haute valeur ajoutée nées de ces « coïts neuronaux » - pour reprendre une expression chère au publicitaire Nicolas Bordas – deviendront pour sûr les succès de demain. 

Se positionner dans l’originalité agit également de manière très favorable sur le degré d’estime des collaborateurs et donc sur leur sentiment de fierté. L’estime est une ressource émotionnelle de premier ordre. Elle est un des moteurs les plus puissant en ce concerne la motivation des êtres Humains. Fondamentale, l’estime de Ssoi n’est autre que la perception de notre légitimité. Cultiver l’état d’esprit Out of the box dans un environnement peuplé d’individus dynamogènes créé instantanément un sentiment de fierté. Et donc, une fréquence émotionnelle positive propre à optimiser la productivité de l’organisation.

Témoignages de trublions :

Aurélie : « Pour la course féminine la Parisienne qui aura lieu le 15 septembre et à laquelle une équipe Michel et Augustin prendra part, nous réfléchissons à une tenue qui ressemblerait à un gros cookie ».
«  Lors du lancement de notre Yaourt Grec, Michel et Augustin se sont rendus directement en Grèce pour tourner la vidéo de Buzz ! »
«  Michel et Augustin se sont rendu compte qu’ils possédaient des tonnes de livres. Ils ont donc ramené cette bibliothèque à la bananeraie afin que nous puissions nous imprégner de nouveaux concepts. Un système incitatif avait même été mis en place au début : pour trois livre lus, un repas pour deux était offert ! »
Charlotte : « Lorsque l’on réfléchit à une nouvelle « trublionnade » (défi un peu fou), on ne sait jamais si l’on va pouvoir aller jusqu’au bout tant les challenges relevés peuvent paraître osés… Mais dans tous les cas, Augustin nous encourage à foncer ! ».
« Le fait d’être constamment stimulé et de chercher l’idée originale génère un sentiment d’épanouissement ».
Amaury, responsable du développement commercial et trublion depuis maintenant quatre ans : « Michel et Augustin est une entreprise qui nous pousse à sortir perpétuellement de notre zone de confort »