Salariés, il est impossible d'être évalué par un manager
Selon le DRH de Google, les managers ne peuvent pas mesurer correctement les performances des collaborateurs.
Ce que votre patron pense de vous est important, mais son opinion ne devrait pas pouvoir propulser ou mettre fin à votre carrière.
C'est l'avis de Laszlo Bock, DRH de Google.
Bock a récemment donné une conférence, au cours de laquelle il a souligné l'importance d'attribuer moins de pouvoir aux managers, notamment lors de l'évaluation des performances.
Comme la plupart des employés tentent d'impressionner leurs supérieurs en mettant en avant leurs points forts et en minimisant leurs points faibles, les managers peuvent avoir une vision biaisée de la performance de leurs employés.
"Lorsque vous êtes un manager, les employés ont tendance à ne pas être totalement honnêtes envers vous car ils veulent vous impressionner", explique le directeur des ressources humaines. "Vous contrôlez leur salaire, leur promotion et, dans une certaine mesure, leur estime d'eux-mêmes".
C'est pourquoi la firme de Mountain View emploie exclusivement la méthode "peer feedback", les employés étant, selon Bock, plus impartiaux que les managers.
Dans son livre "Work Rules!", Bock écrit que l'évaluation par les pairs est un élément essentiel du processus d'évaluation des salariés chez Google. Les employés évalués et leurs supérieurs choisissent un groupe de "pairs évaluateurs", dont certains peuvent être d'un niveau hiérarchique inférieur. Chaque évaluateur doit citer une chose que l'employé devrait faire davantage et une chose qu'il pourrait faire différemment.
Ce procédé devrait empêcher les managers de nuire à la carrière de leurs employés. Le pouvoir d'évaluation appartient à ceux qui sont le mieux placés pour juger : les collègues directs du salarié.
Chez le géant IT, les employés savent que leurs opinions de leurs collègues seront entendues et prises en compte lorsque la direction décidera de promotions et discutera des salaires.
D'après Bock, l'objectif de toute entreprise devrait être "de créer un environnement dans lequel les employés ont envie d'être honnêtes envers leurs employeurs".
Article de Shana Lebowitz. Traduction de Soraya Bouznada, JDN.
Voir l'article original : " Google's HR boss explains why he thinks managers should have as little power as possible."