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Les entreprises doivent donner cet argent aux salariés qui le demandent et ils le font de plus en plus

Chaque mois, de nombreux salariés attendent leur salaire avec impatience, mais ne savent pas qu'une simple formalité leur permettrait de toucher une somme d'argent avant d'être dans le rouge...

Face à des dépenses imprévues ou à des difficultés financières croissantes, chaque mois, de nombreux salariés attendent leur salaire avec impatience et l'inflation n'arrange rien. Elle continue d'affecter le pouvoir d'achat de tous les Français, y compris de ceux qui travaillent. Pour ceux-là, il existe cependant une solution qui peut leur éviter d'être dans le rouge à la fin du mois, mais beaucoup ne le savent pas...

Concrètement, il s'agit de solliciter son employeur pour percevoir en avance une partie de son salaire. Cette pratique, encadrée par le Code du travail, correspond à ce que l'on appelle l'acompte sur salaire. C'est un versement anticipé d'une partie de la rémunération mensuelle pour un travail déjà effectué. Il se différencie de l'avance sur salaire, qui concerne des heures de travail prévues mais pas encore accomplies.

Selon l'article L3242-1 du Code du travail, le montant de l'acompte sur salaire peut atteindre jusqu'à la moitié de la rémunération mensuelle. Ce versement doit intervenir après la 2e quinzaine du mois, et il doit être formalisé soit en liquide pour des montants inférieurs ou égaux à 1 500 €, soit par chèque ou virement pour des montants supérieurs. Cette pratique offre une solution temporaire aux difficultés financières rencontrées par de nombreux travailleurs.

Il est préférable de faire une demande d'acompte par mail à son employeur pour en garder une trace écrite. L'employeur est tenu de l'accepter s'il s'agit de la première demande effectuée ce mois-ci (il peut refuser d'autres demandes dans le même mois). Aucun motif n'est à fournir. Il faut en revanche attendre le 15 du mois en cours avant de demander un acompte puisqu'il porte sur du travail déjà accompli. 

Les salariés qui peuvent bénéficier de cet avantage sont ceux du privé qui perçoivent leur rémunération de façon mensuelle, qu'ils soient en contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI). Les salariés saisonniers, intermittents, temporaires ou travaillant à domicile qui ne sont pas mensualisés ne sont pas concernés. Concernant les salariés du public, ils peuvent en faire la demande à leur administration, mais celle-ci n'a aucune obligation d'accepter. Il faut donc se préparer à la justifier car le traitement risque de se faire au cas par cas. 

Une étude menée par PayFit et l'Institut Ipsos en mai 2023 révèle une augmentation significative des demandes d'acompte sur salaire. En seulement un an et demi, ces demandes ont augmenté de près de 4,5 fois. 23% des Français ont déjà fait une demande d'acompte sur salaire. Cette tendance s'explique par un contexte économique difficile et une inflation persistante.

Malgré cette augmentation des demandes, il reste rare que les salariés sollicitent plusieurs acomptes sur salaire au cours d'une année. Cependant, depuis mai 2022, il y a eu une hausse des demandes d'acomptes multiples dans le même mois, en grande partie due à l'impact de l'inflation sur le budget des ménages.