Ce complexe chez beaucoup d'hommes les rend en fait charismatiques, selon la science
"Une vérité indéniable de la condition humaine est que les apparences comptent", introduit dans son étude Albert Mannes, professeur américain à l'université de Pennsylvanie.
La beauté permet elle de réussir ? C'est en tout cas ce que tendrait à prouver plusieurs études scientifiques à ce sujet. En 2011, l'économiste américain de l'université du Texas, Daniel Hamermesh, affirmait dans son ouvrage "La beauté paye. Pourquoi les gens beaux ont plus de succès" qu'au cours de leur carrière les salariés les plus attirants gagnent en moyenne 230 000 dollars de plus que leurs homologues les moins avantagés par la nature.
Une tendance confirmée deux ans plus tard par deux chercheurs de l'Université de Melbourne, Andrew Leigh et Jeff Borland. Dans leur étude, ils révélaient ainsi que "les hommes dont l'apparence est supérieure à la moyenne gagnent généralement 81 750 dollars, contre 49 600 dollars pour les hommes dont l'apparence est inférieure à la moyenne", rapportait le Syndey Morning Herald.
Dans le cadre professionnel, il y a une caractéristique physique qui donne souvent une moins bonne estime de soi : la calvitie. Ce phénomène désigne l'absence mais aussi la perte progressive des cheveux. Il touche un homme sur trois à 30 ans, un sur deux à 50 ans et plus de trois sur quatre à 70 ans. Ils sont d'ailleurs nombreux à tenter de le cacher ou d'inverser le processus naturel. Pourtant il pourrait apporter certains atouts. C'est la conclusion d'Albert Mannes professeur de gestion à la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie.
Dans son article publié dans la revue Social Psychological and Personality Science, il explique les trois expériences qu'il a mené pour arriver à ce constat. Dans l'une d'entre elle, 344 participants devaient évaluer les photographies de quatre hommes. Ces derniers étaient présentés sous deux aspects : une photo les représentait avec des cheveux, tandis que sur une seconde leurs cheveux avaient été enlevés par ordinateur. Résultat : les hommes épilés numériquement étaient perçus comme plus dominants par les sondés que les hommes avec des cheveux. Ils étaient également perçus comme plus grands, plus forts et avec un leadership plus important. Dans son troisième test, le chercheur a demandé à 552 participants d'évaluer un homme selon plusieurs critères. La seule chose qui pouvait changer était le fait qu'il soit chauve, avec des cheveux clairsemés ou épais. Quand il a été présenté avec des cheveux clairsemés il était jugé moins dominant, attirant et avec moins de leardship que sous les traits d'un homme chauve.
L'auteur émet plusieurs hypothèses pour expliquer ces résultats. Notamment une selon laquelle, le fait d'avoir le crane rasé est associé à des stéréotypes : les hommes au crâne rasé se retrouvent souvent dans des professions traditionnellement masculines et Hollywood compte beaucoup de stars de films d'action chauves, comme Bruce Willis autrefois, The Rock aujourd'hui. "Au lieu de dépenser des milliards chaque année pour essayer d'inverser ou de guérir leur perte de cheveux, la recommandation contre-intuitive de cette recherche aux hommes souffrant de calvitie est de se raser la tête, conclut le professeur de gestion, Albert Mannes. En conséquence, ces hommes pourraient améliorer leur bien-être en achevant ce que mère nature a commencé".