Grâce à cette technique vous saurez la plupart du temps si l'on vous ment

Grâce à cette technique vous saurez la plupart du temps si l'on vous ment Clignement des yeux, sudation... ces signes indiquent parfois la peur de se faire démasquer, mais un autre élément permettrait de déceler plus efficacement un mensonge.

Dans notre vie quotidienne, que ce soit au travail ou dans nos relations personnelles, savoir détecter les mensonges est une compétence particulièrement utile. Que l'on soit face à un collègue qui raconte son week-end, un réparateur qui présente un devis ou un vendeur qui vante les mérites d'un produit, pouvoir distinguer le vrai du faux peut s'avérer crucial. 

Depuis de nombreuses années, les chercheurs tentent de décrypter les indices qui trahissent un mensonge. L'analyse s'est largement focalisée sur le langage corporel et verbal. On scrute les expressions du visage, les gestes, le regard, le rythme de la voix, à la recherche de signes révélateurs. Rougissement, sudation excessive, respiration rapide, clignements des yeux inhabituels, variations dans le flux de parole, autant de signaux potentiellement liés au stress de mentir et à la peur d'être démasqué.

Cependant, une étude récente de l'Université d'Amsterdam vient bousculer ces croyances bien établies. Les travaux du LieLab, un laboratoire de détection de mensonges, suggèrent une approche différente et étonnamment efficace. Plutôt que de se disperser en analysant de multiples indices comportementaux, les chercheurs recommandent de se concentrer sur un seul élément : le niveau de détails dans le discours.

Leur étude, publiée en mars 2023, a impliqué 1445 participants à travers 9 expériences. Certains devaient évaluer la véracité de témoignages écrits ou oraux, sans consigne particulière. D'autres avaient pour instruction de ne se focaliser que sur la précision et l'abondance des détails fournis : descriptions des lieux, des actions, des personnes et objets impliqués. Les résultats sont sans appel : ceux qui se sont fiés uniquement à ce critère ont réussi à repérer les mensonges avec une précision de 59 à 79%. En comparaison, ceux qui ont été livrés à eux-mêmes ont fait beaucoup moins bien.

Selon Bruno Verschuere, psychologue judiciaire et auteur principal de l'étude, ces données démontrent qu'un seul indice bien choisi est plus fiable qu'une multitude de signaux comportementaux. Quand une personne fournit une description complète du "qui, quoi, où, quand et comment", elle dit très probablement la vérité. À l'inverse, un récit pauvre en détails a de fortes chances d'être un mensonge.

Cette découverte remet en question certaines pratiques comme le recours aux détecteurs de mensonges, qui se basent essentiellement sur des paramètres physiques (rythme cardiaque, pression artérielle, respiration). Elle montre aussi les limites de l'intuition et des stéréotypes sur l'apparence des "coupables". Même des professionnels entraînés, comme les agents de sécurité des aéroports, ne feraient guère mieux que le hasard pour repérer les menteurs en se fiant à de multiples indices.

En conclusion, la clé pour détecter efficacement les mensonges serait de se focaliser sur un critère précis et objectif : la richesse des détails fournis. Une technique simple mais redoutablement efficace selon cette étude, qui pourrait bien révolutionner notre approche de la sincérité et du mensonge au quotidien. Alors la prochaine fois que vous aurez un doute, oubliez le langage corporel et concentrez-vous sur le contenu du discours !