Mondial Assistance passe à l'ère du dépannage intelligent
Le géant français de l'assistance anticipe les innovations automobiles et travaille sur de nouveaux services connectés et prédictifs pour optimiser la gestion des sinistres.
Des dépanneuses sans chauffeur qui se lancent à la rescousse des automobilistes accidentés dès la détection de l'impact. Voilà l'un des scénarios d'avenir qu'imagine Mondial Assistance. Car la filiale d'Allianz veut prendre de l'avance pour conserver sa place de leader sur le marché mondial de l'assistance : "L'automobile est une activité historique de Mondial Assistance, qui représentait à titre d'exemple plus de 1,5 million de dossiers en 2015. Nous nous devons de préparer le futur et d'être en avance sur l'innovation. Notre réflexion porte sur des offres différenciantes à travers des services connectés à forte valeur ajoutée, et de nouveaux modèles de distribution qui combinent assurance, services et nouvelles technologies pour nos partenaires B to C", affirme Nicolas Géhin, responsable de l'univers automobile chez Mondial Assistance.
"Nous assistons des véhicules avec des chauffeurs et des passagers mais à l'avenir il n'y aura sûrement plus que des passagers"
Si l'arrivée du véhicule autonome grand public fait selon lui partie d'un avenir lointain, à savoir plus d'une dizaine d'années, il compte bien profiter de la transformation digitale du secteur pour prendre les devants : "Aujourd'hui, nous assistons des véhicules avec des chauffeurs et des passagers. A l'avenir, il n'y aura sûrement plus que des passagers mais notre cœur de métier existera toujours. Nous nous concentrons donc sur les opportunités que représente le véhicule connecté pour garder une longueur d'avance", explique-t-il.
Mondial Assistance propose déjà des services de télématique grâce aux équipements installés par les constructeurs ou à des dongles proposés par des spécialistes de l'aftermarket qui se branchent sur la prise diagnostic du véhicule : "Nous offrons notamment l'assistance automatisée, c'est-à-dire la détection automatique des accidents et l'envoi immédiat d'une alerte géolocalisée vers une plateforme dédiée qui appelle directement les secours et/ou un dépanneur si nécessaire. Nous sommes ainsi en avance sur la réglementation européenne, qui rendra l'e-call obligatoire pour tous les véhicules en 2018", détaille Nicolas Géhin.
"Nous offrons la détection automatique des accidents et l'envoi immédiat d'une alerte géolocalisée aux secours"
En avance sur les lois mais aussi sur les attentes des usagers : "Ils veulent de plus en plus retrouver une mobilité immédiate en cas de problème et ne pas avoir à débourser le moindre centime. Le digital nous permet de répondre à ces exigences. Grâce à la géolocalisation, notre service e-dépanneuse permet par exemple depuis un an de suivre en temps réel depuis son smartphone l'arrivée du dépanneur, un peu à la manière de l'application Uber", poursuit-il.
Et Mondial Assistance veut aller encore plus loin : "Les services des assisteurs vont de plus en plus évoluer vers le prédictif. L'analyse qui pourra être faite de la donnée transmise grâce à la voiture connectée nous permettra de repérer des problèmes techniques récurrents et de prévenir les conducteurs en amont afin d'éviter qu'ils ne se reproduisent. Nos équipes de recherche et développement travaillent activement sur cette maintenance prédictive mais c'est un service très complexe à mettre en place car il faut pouvoir s'adapter à tous les constructeurs", développe Nicolas Géhin.
"Les services des assisteurs vont de plus en plus évoluer vers le prédictif"
Dans un futur plus proche, l'entreprise mise tout sur son application smartphone, vouée à devenir l'assistant personnel privilégié de ses clients. Une appli qui sera bientôt mise à jour, dévoile le spécialiste auto de Mondial Assistance : "Dans la nouvelle version qui sortira en septembre 2016, il sera possible de faire directement sa demande d'assistance, de la suivre en temps réel, et de contacter un chargé d'assistance si besoin. Nos conseillers ne seront ainsi sollicités que pour les dossiers qui nécessitent leur attention et leur expertise."