Info JDN : Drust vend sa techno à Continental et cesse son activité
Sortie de route chez Drust. La start-up française spécialiste des services pour voitures connectées a vendu sa technologie à l'équipementier automobile allemand Continental et cessé son activité, a appris le JDN d'une source proche du deal. L'opération, intervenue avant l'été, n'a pas été annoncée par les deux parties. La société a ensuite été liquidée et les salariés licenciés, mais certains ayant travaillé sur la technologie de Drust sont en discussions pour être repris par Continental. Contacté par le JDN, Continental n'a pas souhaité commenter ces informations.
Fondée en 2014 par d'anciens ingénieurs de PSA, Drust, qui avait levé 8 millions d'euros jusqu'ici, était l'un des fers de lance des technologies auto en France. Son pari : préparer l'avènement de la voiture connectée en développant des services autour du torrent de données que ces nouveaux véhicules remonteront. Elle s'intéressait notamment à la maintenance prédictive pour le secteur auto et à la détection des bons ou mauvais comportements de conduite pour les assureurs. Mais les promesses de la voiture connectée peinent à se concrétiser. Cinq après la création de la start-up, le parc automobile français reste très peu connecté, tandis que les services promis traînent pour se matérialiser.
Dans un tel contexte de lenteur, le business de Drust nécessitait des investissements et une patience difficiles à conjuguer avec les exigences de croissance d'une start-up. Le puissant groupe Continental, qui était l'un des clients de Drust, aura tout le temps et l'argent nécessaires pour développer cette technologie, qui s'intégrera dans le catalogue de matériel et de services fournis à ses clients, les constructeurs auto. Des services qui aideront également le groupe à se préparer pour le véhicule autonome, forcément plus gourmand en connectivité et données, en l'absence d'un chauffeur derrière le volant. Si Drust a disparu, ses technologies lui survivront.