Coronavirus : les règles pour prendre les transports, un taxi ou un VTC

Coronavirus : les règles pour prendre les transports, un taxi ou un VTC Montée par l'arrière du bus, fenêtres ouvertes dans les taxis, possibilité de refuser un client... Voici les nouvelles restrictions imposées pour protéger les chauffeurs et limiter la propagation du Covid-19.

L'Etat renforce la vigilance sanitaire dans les transports. Le gouvernement a publié dans la nuit du 19 au 20 mars un arrêté contenant une nouvelle batterie de mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus, en complément d'un précédent arrêt datant du 14 mars. Il contient de nouvelles exigences pour les opérateurs de transports, taxis et VTC. Toujours autorisés, leurs services continuent de tourner mais avec une activité dégradée. La fréquence des transports en commun a été réduite, les VTC connaissent une chute de clients et de chauffeurs, tout comme les taxis. "Deux tiers des chauffeurs sont à l'arrêt et nous n'enregistrons que 20 à 25% de l'activité habituelle", précise Yann Ricordel, directeur général délégué de la centrale G7.

Les opérateurs de transports publics devront, selon ce nouvel arrêté, désinfecter au moins une fois par jour les véhicules et maintenir une distance d'un mètre entre le chauffeur et le public. Dans les bus, il est désormais interdit de monter et descendre par la porte avant, sauf si l'utilisation de celle-ci permet de maintenir une distance d'au moins un mètre entre chauffeur et passagers. Les opérateurs sont également tenus d'afficher à bord de chaque véhicule les mesures d'hygiène et de distanciation sociale obligatoires, notamment la séparation d'un mètre entre chaque personne. La vente de billets à bord (typiquement dans les bus) est suspendue. Les opérateurs ne respectant pas ces règles verront leurs services interdits.

Refuser des clients malades

Du côté des VTC et taxis, il est désormais interdit de monter à l'avant, à côté du chauffeur. Le texte précise que "la présence de plusieurs passagers est admise aux places arrière", en contradiction apparente avec les règles de distanciation d'un mètre s'appliquant aux transports publics. Le véhicule doit être aéré "en permanence". "Il faudra donc rouler avec au moins une fenêtre ouverte, qu'il y ait un client ou pas", interprète Yann Ricordel. Les passagers devront emporter tous leurs déchets et le chauffeur devra désinfecter son véhicule au moins une fois par jour. Enfin, les chauffeurs ont le droit de refuser un client qui présenterait des symptômes d'infection au Covid-19. "C'est une clarification qui était attendue de la part des chauffeurs comme des clients, se félicite Yann Ricordel. Les taxis ne servent pas à transporter des malades, ils sont là pour assurer la continuité économique du pays et transporter les personnels de santé."

Des personnels de santé pour lesquels, d'après le discours d'Emmanuel Macron du 16 mars, les taxis seraient d'ailleurs "mobilisables". Mais pour l'instant, aucune mesure concrète n'a été annoncée sur les sujets et les personnels soignants peuvent utiliser des taxis de la même manière que le reste des professionnels ayant besoin de se déplacer. "Il n'y a pas eu de réquisitions de taxis", confirme Yann Ricordel.