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Sur la route, ces infractions coûteront désormais bien plus cher

Un décret rend de nombreuses infractions de sécurité routière beaucoup plus sévères..

Régulièrement, les infractions au code de la route sont mises à jour par le gouvernement. Certaines sanctions sont durcies pour dissuader les comportements dangereux, mais parfois il y a aussi de bonnes nouvelles pour les automobilistes, comme en décembre 2023 où il a été décidé que les excès de vitesse de moins de 5 km/h ne seraient plus sanctionnés par un retrait de point sur le permis de conduire.

Dans un nouveau décret paru au début de l'été, le ministère de l'Intérieur a ciblé des infractions bien précises qui vont désormais coûter plus cher aux contrevenants. C'est notamment le cas des rodéos urbains, phénomène qui a explosé depuis les six dernières années où des conducteurs font des figures acrobatiques sur la voie publique.

En 2021, près de mille personnes avaient été placées en garde à vue. Ces conduites dangereuses qui ont fait la une des journaux sont aujourd'hui encore plus sévèrement punies : perte de deux points sur le permis, obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, et cela peut même aller jusqu'à la suspension du permis pendant trois ans.

Des sanctions similaires sont maintenant prononcées à l'encontre des conducteurs franchissant illégalement des passages à niveau. Leur véhicule pourra maintenant être immobilisé. Le décret prévoit aussi que les personnes faisant l'objet d'une interdiction de circuler verront systématiquement leur véhicule immobilisé et envoyé à la fourrière s'ils sont contrôlés. Mais, il n'y a pas que des durcissements dans ce décret.

En effet, une longue liste d'infractions de 5e classe, parmi les plus graves du code de la route, vont être en quelque sorte "adoucies". Jusqu'à présent, ces infractions pouvaient valoir à leur auteur une convocation au tribunal ainsi qu'une amende pouvant grimper jusqu'à 1500 euros. Mais à partir de maintenant, les contrevenants pourront s'acquitter d'une amende forfaitaire minorée de seulement 150 euros s'ils la paient immédiatement.

Dans cette longue liste d'infractions entrant dans ce nouveau cadre, on compte : la détention d'appareils capables de détecter des autres dispositifs servant à constater les infractions routières, le fait d'avoir un appareil doté d'un écran dans le champ de vision du conducteur s'il ne constitue pas une aide à la conduite, ou encore la circulation sur la voie publique avec un véhicule non homologué comme un cyclomoteur, une motocyclette, un tricycle ou un quadricycle.

Enfin, d'autres modifications plus techniques font également leur apparition dans ce décret fourre-tout. On notera par exemple que les infirmiers ont maintenant le droit de procéder à des prélèvements sanguins sur les conducteurs lors des contrôles routiers, une tâche auparavant réservée aux médecins. Une mesure qui devrait faciliter les dépistages d'alcoolémie et de stupéfiants au volant.