Crédit immobilier : les raisons d’un marché au potentiel de plus de 1 milliard d’euros par an

Alors que l’environnement économique est atone voire dépressif pour de nombreux secteurs, l’activité celui des courtiers en crédits, également appelés Intermédiaires en Opérations de Banque et Services de Paiement (IOBSP), est en pleine expansion.

Alors que l’environnement économique est atone voire dépressif pour de nombreux secteurs, l’activité celui des courtiers en crédits, également appelés Intermédiaires en Opérations de Banque et Services de Paiement (IOBSP), est en pleine expansion.
L’intermédiation des financements aux particuliers recèle un potentiel de rémunération supérieur à 1 milliard d’euros par an, qui aiguise de nombreux appétits. Tous les grands réseaux de courtage sont en position de conquête de parts de marché. Le nombre de leurs nouvelles agences progresse (plus de 100 ouvertures par an) alors même que les banques réduisent la taille de leur réseau avec une prévision de fermeture de l’ordre de 10 %.
En ce qui concerne le courtage de crédits, l’analyse prospective des chiffres est très éloquente !
La distribution du crédit à l’habitat représente, en moyenne sur les 6 dernières années, un volume de 140 milliards par an et la distribution des financements en regroupement de crédits  17 milliards par an.
Aussi, dans sa globalité, la masse des crédits aux particuliers susceptibles d’être intermédiés par les courtiers représente un montant cumulé de l’ordre de 157 milliards d’euros par an.
A ce jour, les courtiers en crédits assurent 25 % de la distribution de ce volume soit près de 40 milliards d’euros par an. Ces 40 milliards génèrent peu ou prou un volume annuel de rémunération de 500 millions d’euros par an.
Depuis plusieurs années, les montants des crédits négociés par les courtiers progressent de 10 à 12 % par an. Dans ces conditions, confirmées par les études de XERFI et INSIGHT GLOBAL, leur part de marché devrait doubler dans les 5 à 7 ans pour atteindre 50 %. Dès lors le montant consolidé des rémunérations générées par le courtage de crédit serait supérieur à 1 milliard d’euros par an.
 
Les principales raisons de cette montée en puissance des courtiers crédits sont parfaitement identifiées :
  • La règlementation et les organismes d’habilitation (ORIAS) et de contrôle (ACPR) qui sécurisent les conditions d'emprunt des consommateurs,
  • L’appétence des banques pour les services des courtiers comme canal supplémentaire de conquête de nouveaux clients,
  • L’intérêt bien compris des emprunteurs, qui, via les services des courtiers, mettent directement l’offre de leur banque en concurrence avec celle du marché,
  • L’appui très positif des médias pour lesquels l’offre généraliste des courtiers contribue à une régulation à la baisse des taux, ce qui profite directement aux emprunteurs.
Comme tous les secteurs économiques en expansion, l’activité de courtage de crédits se structure et se consolide autour des réseaux majeurs. L’avenir des IOBSP indépendants est vraisemblablement très compromis !