La moitié des Français va faire de grosses économies en 2024 grâce à cette nouvelle mesure
Face à l'inflation le pouvoir d'achat des ménages est considérablement réduit. Toutefois une bonne nouvelle se profile à l'horizon 2024 et devrait permettre à la moitié des Français de faire des économies l'an prochain.
Il s'agit de l'une des rares bonnes nouvelles apportée par l'inflation, qui devrait s'établir à 4,8% sur l'ensemble de l'année selon l'Insee. C'est justement derrière ce chiffre que se cache une bonne nouvelle pour près d'un Français sur deux.
Pour bien comprendre toute l'ampleur de cette mesure, il est avant tout nécessaire de revenir sur ce qu'est le barème de l'impôt sur le revenu. En effet, chaque année, les contribuables payent des impôt sur les revenus encaissés l'année précédente : l'impôt 2024 est donc basé sur les revenus (salaires, pensions, rentes...) perçus en 2023. Mais il faut soustraire à la somme obtenue un certain nombre de déductions fiscales puis diviser le montant obtenu par le nombre de parts de quotient familial.
Tout ce calcul donne ce que la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) appelle le "revenu net imposable", sur lequel est appliqué le barème de l'impôt sur le revenu, composé de 5 tranches qui correspondent toutes à un taux d'imposition différent.
Or, en 2022, alors que l'inflation liée à la reprise économique post covid-19 et à la guerre en Ukraine avait entraîné une hausse des prix d'en moyenne 5,4%, le gouvernement a décidé de revaloriser à la même hauteur le barème de l'impôt sur le revenu. Une décision que les pouvoirs publics ont décidé de renouveler cette année. Concrètement, comme en 2022, cette mesure va entraîner une baisse de l'impôt sur le revenu pour l'ensemble des contribuables, soit environ 40 millions de personnes et donc presque la moitié de la population française.
Dans le détail, l'entrée dans la première tranche d'imposition (11%) est augmentée à 11 294 euros contre 10 777 euros en 2023. La limite de la tranche suivante (30%) passe de 27 478 à 28 797 euros. L'entrée dans la tranche d'imposition supérieure (41%) passe de 78 570 euros à 82 342 euros. Et enfin, le seuil de la dernière tranche (45%) grimpe également de 168 994 euros à 177 106 euros.
En clair, seuls les contribuables qui ont connu une hausse de revenus supérieure à 4,8% en 2023 vont payer plus d'impôts. Mais la hausse sera tout de même moindre en comparaison d'une situation où le barème n'aurait pas du tout été revalorisé. A l'inverse, tous les foyers fiscaux qui ont connu une augmentation de revenus inférieure à 4,8%, qui n'ont pas vu leur rémunération augmenter, ou qui ont subi une baisse de gains en 2023, vont voir leurs impôts diminuer en 2024. L'avantage est encore plus important pour les foyers fiscaux faiblement imposés qui, pour certains, vont même devenir non-imposables.
A titre d'exemple, selon la DGFIP, "une personne célibataire avec un revenu imposable stable de 30 000 euros va économiser 308 euros en 2024 par rapport aux impôts de l'année précédente".