Cette voiture est la nouvelle cible préférée des voleurs - ils la désossent sur place pour revendre les pièces détachées
Le vol de pièces détachées laisse les propriétaires démunis face à leurs véhicules désossés.
Martin, un habitant de Saint-Etienne, n'en revient toujours pas. En l'espace de deux mois cet été, sa voiture a été désossée à deux reprises. "La première fois, j'ai retrouvé ma voiture sans capot ni phares. A peine réparée, on m'a volé le pare-chocs et les antibrouillards", raconte-t-il, dépité, au site Actu Saint-Etienne. Cette histoire, malheureusement, n'est pas un cas isolé.
Dans les grandes villes de l'Hexagone, de plus en plus de propriétaires de voitures font face à ce type de vol. Contrairement aux idées reçues, les malfaiteurs ne cherchent plus à dérober le véhicule entier, mais se contentent de certaines pièces détachées, facilement revendables sur le marché noir.
Les pièces les plus convoitées sont les optiques, les pare-chocs, les capots, mais aussi les rétroviseurs et les jantes. Ces éléments, facilement démontables, permettent aux voleurs d'agir rapidement, souvent en pleine nuit, sans attirer l'attention.
D'après le magazine AutoPlus, l'évolution des technologies automobiles explique en partie ce phénomène. Les voitures modernes, de plus en plus connectées, sont devenues difficiles à faire disparaître sans laisser de traces. Les voleurs se sont donc adaptés, préférant cibler des pièces détachées plus faciles à écouler.
Parmi les modèles les plus touchés, la Renault Clio arrive en tête de liste. Trois raisons principales expliquent cet engouement malheureux. D'abord, la Clio est l'un des modèles les plus vendus en France, ce qui facilite la revente des pièces volées. Ensuite, les pièces de la Clio sont réputées pour être particulièrement faciles à démonter, permettant aux voleurs d'agir encore plus rapidement. Enfin, selon le magazine Auto Plus, pour une Clio, "deux optiques valent plus de 1 000 euros, un pare-chocs environ 500 euros et un capot 300 euros." Un butin conséquent pour quelques minutes de "travail".
Ces pièces volées alimentent un marché parallèle bien rodé. Elles sont souvent revendues à l'étranger ou à des garagistes prêts à fermer les yeux sur l'origine douteuse des pièces pour proposer des réparations à moindre coût.
Face à ce fléau, quelques précautions peuvent être prises. Il est recommandé de privilégier les stationnements dans des zones éclairées et passantes. Certains propriétaires peuvent également se faire graver leur numéro de châssis sur les pièces les plus exposées, comme le capot ou le pare-chocs, dans l'espoir de faciliter leur identification en cas de vol.
Ce type de vol, qui prend de l'ampleur dans les zones urbaines, laisse de nombreux propriétaires désemparés. Au-delà du préjudice financier, c'est aussi un sentiment d'insécurité qui s'installe. Martin, notre Stéphanois, envisage même de changer de marque : "Je vais opter pour un modèle moins ciblé. C'est dommage, j'aimais bien ma Clio."