A 34 ans, Adrien est déjà à la retraite - "C'est à la portée de tous, je vous explique"

A 34 ans, Adrien est déjà à la retraite - "C'est à la portée de tous, je vous explique"

Les investissements d'Adrien ont remplacé son salaire. En moins de dix ans, il a suffisamment investi pour ne plus avoir besoin de salaire.

Adrien Hardy, 34 ans, est à la tête d'un petit empire immobilier. Huit propriétés : appartements et locations touristiques, principalement. Des biens qu'il achète à bas prix, rénove, transforme et loue. "Plus jeune, j'avais comme rêve de remplacer mon salaire par des revenus passifs, des investissements pour gagner en liberté". Aujourd'hui, c'est chose faite.

Adrien n'a pas hérité d'une fortune immobilière. Non, ce Normand a voulu "une indépendance financière en travaillant" : mettre de côté tous les mois et investir son épargne. "Avec peu, on peut déjà faire beaucoup".

Ingénieur diplômé en urbanisme, développement durable et en gestion de patrimoine et immobilier, il réfléchit dès la sortie des études à investir. "Mon objectif était d'économiser suffisamment pour avoir assez de fonds pour investir."

Il y a dix ans, il commence à travailler à Paris dans le domaine de l'investissement immobilier pour le compte de grands groupes. "J'achetais des biens pour des clients français et internationaux." Il met une grande partie de son salaire de côté et cherche un investissement qui pourrait lui rapporter gros. "Je me suis dit : mon travail est d'investir dans l'immobilier, pourquoi ne pas essayer de le faire pour moi ?".

"J'ai commencé en cherchant à faire de petits achats". Cibler un quartier dévalué avec un fort potentiel dans les années à venir. Pour trouver le bien idéal, il lit la presse, sillonne les villes à vélo, part à la rencontre des habitants pour en savoir plus sur leur commune. En 2014, par exemple, il découvre les Batignolles, un quartier de l'Ouest parisien en reconversion urbaine. Ce quartier abordable avait un énorme potentiel : une ligne de métro flambant neuve en construction et pendant un temps, il était question d'y organiser une partie des Jeux Olympiques de Paris. C'était le cadre idéal pour y investir.

Pour atteindre l'indépendance financière, Adrien s'est beaucoup renseigné : livre, vidéo YouTube, conférence. Dans ce frugalisme, deux courants de pensée s'opposent. L'un vient de l'autre côté de l'Atlantique. Ce qui est prôné là-bas : la vie de fourmi. Economiser massivement en se privant énormément et en investissant dans des actions peu risquées. En l'espace de dix à quinze ans, ces fourmis peuvent se constituer une épargne suffisante pour remplacer leur salaire.

A l'opposé, il y a les cigales. Eux économisent moins - même si cela reste très important - et placent leurs sous dans des actifs risqués. Adrien dit n'appartenir à aucun des deux mouvements, mais "cherche le juste milieu".

Pour atteindre l'indépendance financière, "ne plus stresser à la fin du mois lors de la paie de son salaire", le jeune Normand est catégorique : c'est très exigeant mais "c'est à la portée de tous". Auteur du livre "Financer ses rêves d'aventure grâce à l'immobilier", Adrien est convaincu que "même avec des petits salaires, on peut investir intelligemment."

Est-ce qu'Adrien est à la retraite ? "Si être retraité, c'est ne plus être actif, attendre sa pension en restant chez soi, alors, non. Je ne suis pas à la retraite." Encore maintenant, il a des projets plein la tête et surtout il continue de gérer ses actifs immobiliers et financiers.

Aujourd'hui, "j'ai ce qu'il y a de plus précieux : du temps". Du temps à consacrer à ses passions : le sport, les voyages, sa chaîne YouTube et son podcast, "Les aventuriers de la vie", où il rencontre des personnes au parcours de vie original.