Des tonnes d'or découvertes dans le centre de la France - le gisement sera bientôt exploité
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Des tonnes d'or découvertes dans le centre de la France - le gisement sera bientôt exploité

Une mine va bientôt ouvrir dans cette région française. Plusieurs dizaines de tonnes d'or sont enfouies sous terre.

La ruée vers l'or est sur le point d'être relancée en France. Un gisement de plusieurs dizaines de tonnes d'or a été découvert dans le centre-ouest de l'Hexagone. Le site sera bientôt exploité pour extraire d'importantes quantités du plus précieux métal au monde. A travers un arrêté publié par le ministère de l'Economie, l'Etat a donné son autorisation. L'objectif affiché est d'accroître "l'indépendance de la France et de l'Europe en matière d'approvisionnement en or".

Alors que la Guyane, les Pyrénées, le Gard et les Côtes d'Armor sont considérés comme les territoires ayant le plus de ressources aurifères en France, les regards se tournent désormais vers la Dordogne et la Haute-Vienne. A cheval entre ces deux départements, au cœur du Limousin, entre les villes de Limoges, de Brive-la-Gaillarde, de Périgueux et d'Angoulême, un périmètre de recherche d'or a été défini. D'une superficie de 39,2 kilomètres carrés, cette zone englobe les communes de Jumihac-le-Grand (Dordogne), de Le Chalard et de Ladignac-le-Long (Haute-Vienne).

Ce terrain a toujours été propice à l'exploitation aurifère. Déjà dans l'Antiquité, certaines tribus gauloises creusaient les veines d'or qui se trouvaient dans le sol de ces terres rocailleuses. Les forages dans la région ont ainsi perduré au fil des siècles, du Moyen-âge, jusqu'à nos jours, en passant par la Renaissance et les deux guerres mondiales. Baptisée "mine du Bourneix", l'exploitation a fermé ses portes en 2002. Toutefois, des géologues ont récemment découvert un gisement d'or qui était passé sous les radars jusqu'à présent.

Les estimations laissent présager la présence de "plusieurs dizaines de tonnes d'or" encore inexploitées dans le sous-sol. Selon Thomas Poitrenaud, géologue et président des mines arédiennes, le secteur constitue "l'un des districts aurifères les plus importants de France, avec des concentrations en or supérieures aux moyennes internationales". Une aubaine à saisir à l'heure où le kilogramme d'or se vend à plus de 94 500 euros sur le marché.

La société Aurelius Ressources, filiale d'un groupe britannique spécialisé dans l'exploitation minière, a obtenu le permis exclusif de recherche. Le projet ne se limite pas à l'or : les prospections concernent également d'autres métaux précieux comme l'argent, l'étain, le cuivre, le zinc, le plomb, le nickel et le lithium.

La phase d'exploration, qui s'étendra sur une période minimale de cinq ans, permettra d'évaluer précisément le potentiel du gisement. Les premières analyses laissent entrevoir des perspectives prometteuses avec l'ouverture d'une mine à l'issue de cette période d'étude.

Cependant, ce projet suscite des inquiétudes au sein de la population locale. L'association Stop Mines 87 a notamment exprimé ses préoccupations concernant l'impact environnemental du projet. Les principaux points de vigilance concernent les risques de pollution des sols et la consommation d'eau, qui pourrait atteindre des volumes considérables. Face à ces craintes, l'étude d'impact réalisée par l'exploitant reconnaît l'existence de pollutions potentielles, mais les qualifie de "temporaires".