Voici les documents qu'il faut absolument déchirer avant de les jeter à la poubelle : les autorités sont formelles
Imaginez la scène. Vous ouvrez votre boite aux lettres. A l'intérieur un courrier de votre fournisseur d'électricité ou de gaz. Pensant qu'il s'agit de votre relevé de compteur, d'une publicité ou autre, vous ouvrez l'enveloppe en toute sérénité. Sauf que là, vous découvrez avec stupeur une mise en demeure pour facture impayée : "Madame, Monsieur, nous constatons qu'à ce jour, la facture d'énergie n°XXX, d'un montant de XXX€, reste impayée. Par la présente, nous vous mettons en demeure de régler cette somme dans un délai de 10 jours".
Seulement voilà, en vérifiant votre compte en banque, vous constatez que le mois dernier vous avez bel et bien effectué un virement pour payer votre facture. S'agit-il d'une erreur de votre fournisseur d'énergie ? Et bien non ! Vous allez devoir vous acquitter de cette facture car effectivement votre fournisseur n'a jamais reçu votre virement. Mais alors qui a reçu l'argent envoyé le mois dernier ? C'est justement là que les choses se compliquent.
En effet, depuis plusieurs mois, la police, la gendarmerie et les experts en cybersécurité du site Cybermalveillance.gouv.fr mettent en garde les ménages contre la "fraude à la facture". Cette technique permet à des escrocs de percevoir les paiements des particuliers, destinés à l'origine à des entreprises. Ainsi, en croyant régler une facture d'énergie, de téléphone, d'assurance, de garage, de travaux, etc... les victimes de l'arnaque versent en réalité de l'argent à des voleurs !
Le mode opératoire des fraudeurs est vieux comme le monde : ils commencent par fouiller les poubelles des particuliers. Dans les ordures ils retrouvent des documents personnels comme des factures jetées par leur prochaine victime, désireuse de se débarrasser d'une paperasse encombrante. Une fois ces factures récupérées, les escrocs les copient à l'identique : logo, police d'écriture, couleurs, numéro du client, adresse, etc... Le document falsifié ne présente, à priori, aucune anomalie.
Un détail change néanmoins : les escrocs modifient le numéro de compte vers lequel le particulier doit faire le virement. Après avoir posté la fausse facture à l'adresse de la victime, ils attendent patiemment que cette dernière tombe dans le piège sans s'en rendre compte et leur fasse un versement.
Si les personnes optant pour le prélèvement automatique de leur facture se sentent à l'abris de cette arnaque, elles se trompent grandement. Les voleurs ne se contentent pas seulement de glisser de fausses factures d'énergie, d'assurance ou de téléphone dans les boites aux lettres. Ils fouillent les poubelles également pour dénicher des documents personnels comme des relevés bancaires, des reçus de carte de crédit ou des identifiants destinés à des abonnements. Ces documents jetés dans une poubelle peuvent suffire aux délinquants pour usurper une identité, effectuer des achats frauduleux ou vider entièrement un compte bancaire.
Face à cette menace croissante, les autorités recommandent de déchiqueter systématiquement les documents papiers avant de les jeter à la poubelle.