"Sérieusement ? 1830 € de taxe !" : 4 millions de propriétaires vont devoir payer cette nouvelle facture
Le montant d'une taxe payée par 4 millions de propriétaires a encore grimpé cette année. Les personnes qui en sont redevables vont bientôt devoir passer à la caisse.
Avoir un appartement ou une maison est un rêve pour beaucoup de Français. Mais être propriétaire, c'est aussi assumer des charges financières importantes : crédit immobilier, paiement de la taxe foncière, travaux de rénovation, etc. Dans quelques semaines, des millions de propriétaires vont devoir, une fois de plus, passer à la caisse pour régler une nouvelle facture. Les personnes concernées seront averties d'ici quelques jours par l'administration fiscale.
Selon les dernières données de l'Insee et de la Direction générale des Finances publiques (DGFIP), environ 57,4% des ménages français sont propriétaires d'au moins un bien immobilier. Cela représente 38 millions de personnes qui possèdent un logement, qu'elles ont acquis seules ou à plusieurs comme c'est le cas des couples ou des SCI. Cette mauvaise nouvelle ne concerne toutefois pas l'ensemble de ces propriétaires, mais principalement les 9,7 millions d'entre eux qui sont multipropriétaires, c'est-à-dire ceux qui possèdent au minimum deux logements.
Plus précisément, ce sont les propriétaires de résidences secondaires qui sont visés par cette taxe. Au total, 4 millions de multipropriétaires conservent leurs biens supplémentaires comme résidences secondaires au lieu de les mettre en location. Ces contribuables restent donc redevables de la taxe d'habitation sur ces logements qui ne constituent pas leur habitation principale. L'ennui, c'est que cette taxe ne cesse de grimper depuis de nombreuses années.

En cause, le calcul de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires repose sur la valeur locative cadastrale du bien, c'est-à-dire le loyer théorique annuel que le logement pourrait générer s'il était loué. Cette base de calcul fait l'objet d'une réévaluation chaque année afin d'être alignée sur le taux d'inflation en vigueur. En clair, s'il y a de l'inflation, alors la taxe d'habitation augmente. Résultat : après une augmentation de 7,1% en 2023, puis de 3,9% en 2024, la taxe d'habitation a connu une nouvelle progression de 1,7% en 2025. Selon la DGFIP, le montant de la taxe d'habitation s'élevait à 1 125 euros en moyenne en 2024. Concrètement, un propriétaire qui payait cette somme l'an dernier devra désormais régler une facture de 1 144 euros en moyenne.
A cette hausse nationale peut également s'ajouter une autre augmentation votée par la commune. Pire encore, certaines communes situées en zones tendues, où la demande de logements dépasse largement l'offre, disposent d'un pouvoir de "sur-majoration" de la taxe d'habitation. Au total, 3 690 communes peuvent appliquer cette surtaxe selon la DGFIP. Cette majoration peut aller de 5% à... 60% ! Les communes qui appliquent cette surtaxe se concentrent notamment dans 3 régions : Auvergne-Rhône-Alpes (339 communes) Provence-Alpes-Côte-d'Azur (327 communes), et Occitanie (185 communes).
Parmi les grandes villes, Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Nice et Nantes appliquent la majoration maximale de 60%. Dans ces villes, un propriétaire qui devrait normalement payer 1 144 euros de taxe d'habitation se retrouve finalement à devoir s'acquitter 1 830 euros.
Les avis d'imposition de taxe d'habitation sont envoyés aux propriétaires en novembre. Les contribuables peuvent les consulter sur le site impots.gouv.fr dès le 3 novembre pour ceux qui ne sont pas mensualisés, ou à partir du 17 novembre pour ceux qui le sont. Les propriétaires qui possèdent plusieurs biens dans différentes communes recevront un avis pour chacune de leurs propriétés.
La taxe d'habitation doit être payée avant le 15 décembre 2025 à minuit pour les contribuables qui règlent en chèque ou en espèce. S'ils souhaitent payer par virement, par carte bancaire ou par prélèvement, ils ont jusqu'au 20 décembre à minuit.