Le courtier en ligne AssurOne lève 11,5 millions d'euros


Spécialisé dans les dommages aux particuliers, AssurOne profite de ce tour de table pour racheter Distind et se lancer dans le multicanal.

Le courtier en assurance sur Internet AssurOne a levé 11,5 millions d'euros le 30 décembre 2008 auprès de son investisseur initial Seventure (Natixis Private Equity) et de deux nouveaux entrants, CDC Entreprises et Philippe Louis-Dreyfus.

L'objectif de cette opération était d'abord de conclure l'acquisition de la société Distind, qui assure le back-office d'AssurOne depuis sa création en 2004. "Nous commercialisions les contrats et Distind en assuraient la gestion. Nous étions d'ailleurs leur plus gros client", explique Jérémy Garamond, co-fondateur d'AssurOne. Le courtier dispose donc maintenant d'un système d'information totalement intégré.

En rachetant Distind, AssurOne va également bénéficier de son réseau de distribution physique non propriétaire d'agents et de courtiers partenaires. "Individuellement, les courtiers installés localement n'ont pas une puissance suffisante pour négocier les contrats de façon importante. Distind intervient donc comme un intermédiaire d'assurance, un grossiste, qui permet à ces points de vente de vendre leurs produits." AssurOne compte par conséquent s'appuyer sur ce réseau pour développer une stratégie multicanal. A noter que le courtier avait déjà racheté Assuronline en mars 2008.

Travaillant déjà avec PriceMinister, AssurOne prévoit enfin de développer son offre à destination des e-commerçants. "Derrière les contrats de type 'contrat de confiance' de Darty, il y a des contrats d'assurance ou d'assistance, précise Jérémy Garamond. Nous recréons la même chose pour le commerce électronique. Nous allons garantir la livraison, proposer des extensions de garantie pour les produits d'occasion, ou encore des garanties 'satisfait ou remboursé' qui améliorent les taux de transformation des sites marchands."

En 2008, AssurOne a connu une croissance de près de 60 %, atteignant 8,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Rentable, la société ne s'interdit pas d'autres acquisitions en 2009.