Pourquoi Apple Pay a finalement démarré en trombe
Accepté dans 700 000 commerces américains cinq mois seulement après son lancement, le système de paiement mobile bénéficie de l'accélération de la pénétration du NFC.
Le système de paiement mobile lancé par Apple en octobre 2014 est maintenant accepté dans 700 000 points de vente aux Etats-Unis (dont 50 000 distributeurs de Coca-Cola), a indiqué son PDG Tim Cook lors de sa keynote du 9 mars. Apple Pay s'est donc diffusé bien plus rapidement que n'auraient pu le laisser penser les contraintes technologiques du dispositif.
Car pour accepter ces transactions, les commerces doivent être équipés d'un terminal de paiement doté d'un lecteur NFC. Miser sur le fait qu'ils changeraient leur équipement pour pouvoir accepter ce type de paiement était donc peut-être hasardeux. Sauf que pour assurer un bon démarrage à Apple Pay, la firme à la pomme a attendu pour le lancer que de grandes chaînes de distribution soient elles-mêmes équipées de cette technologie sans contact. Il n'y avait plus ensuite qu'à s'appuyer sur elles pour bénéficier d'un réseau de centaines de milliers de points de vente partenaires.
En outre, Apple bénéficie des efforts menés par les émetteurs de carte de crédit pour rendre les transactions par carte plus sûres. Ceux-ci essaient en effet de remplacer les cartes à bande magnétique qu'utilisent les Américains par des cartes à puce à l'européenne. Or à partir d'octobre, les commerces qui n'auront pas mis à niveau leurs terminaux de paiement pour accepter ces nouvelles cartes risquent de ne plus être couverts en cas de fraude.
Comme les terminaux acceptant les cartes à puce acceptent généralement aussi le NFC, la pénétration du NFC en point de vente est en pleine accélération, accroissant d'autant le parc apte à prendre les paiements par Apple Pay. Google Wallet, également basé sur le NFC, n'avait par exemple pas bénéficié de telles conditions à son lancement en 2011, même si son échec s'explique aussi par d'autres facteurs.