L'alimentaire en ligne décolle : Amazon, Carrefour et Monoprix en profitent
Longtemps la distribution alimentaire s'est crue à l'abri d'Internet, protégée par la complexité de la chaîne du froid et les surcoûts logistiques. Il n'en est finalement rien. Près d'un internaute sur deux a déjà acheté un produit alimentaire en ligne au premier trimestre 2018, selon une étude Médiamétrie pour la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).

Les 35-49 ans et les CSP+ figurent parmi les plus fanatiques. Respectivement 59% et 60% d'entre eux y ont déjà eu recours et mettent la main à la poche : le panier moyen est de 80 euros pour l'alimentaire contre 65,5 euros toutes catégories confondues. Autre enseignement de l'étude : le drive et la livraison à domicile sont les modes de retrait préférés. 42% des cyberacheteurs ont déjà opté pour le premier, 34% pour le second.
Les 35-49 ans et les CSP+ figurent parmi les plus fanatiques du e-commerce alimentaire
Face à cette demande émergente, les distributeurs multiplient partenariats et initiatives. En mars 2018, Monoprix s'est associé à Amazon Prime Now, le service de livraison de proximité à Paris du géant américain. En janvier, Carrefour a annoncé viser 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans l'e-commerce alimentaire pour tout le groupe et 20% de part de marché en France d'ici 2022. Monoprix a également signé un partenariat avec Ocado, le spécialiste britannique de la livraison de produits frais en décembre dernier. L'objectif : construire un entrepôt à Fleury-Merogis (91) opérationnel au deuxième trimestre 2019.