Pour ne plus dupliquer les informations sur les pages locales, pensez EEAT

Pour ne plus dupliquer les informations sur les pages locales, pensez EEAT Plutôt que de simplement changer la localité des pages d'une entreprise proposant le même service à différents endroits, il est conseillé de personnaliser celles-ci grâce à l'expérience, l'expertise, l'autorité et la confiance.

Les pages locales proposent un contenu lié à une zone géographique. Des entreprises peuvent avoir plusieurs pages locales proposant le même service, même s'il n'y a pas d'emplacement physique particulier. On peut prendre l'exemple d'une entreprise de plomberie travaillant sur différents arrondissements de Marseille. Une page peut être consacrée à chaque arrondissement.

Le référencement local doit permettre de classer ces pages sur leurs mots clés respectifs comportant la localisation et le service. D'après l'exemple précédent, cela peut donner : "plombier Marseille 5e arrondissement", "plombier Marseille 7e arrondissement". Cet effort est intéressant, notamment dû au fait que le trafic potentiel est particulièrement qualifié.

Mais une problématique que peut rencontrer une entreprise ayant plusieurs pages de ce type est celle de la duplication de contenu. Il est en effet parfois difficile de produire des pages relativement différentes ayant des localités distinctes et proposant un même service. 

Dans les faits, on peut observer une certaine similitude de contenus entre des pages de ce style, grâce à différents outils. Par exemple, SiteLiner présente le nombre de pages concernées, la proportion de contenu dupliqué ou encore le nombre de liens cassé. Dans le cas examiné, le lien renvoie vers 98 pages de contenu local. Le pourcentage de contenu dupliqué est de 36%.

Vous pouvez aussi vérifier le pourcentage de contenu dupliqué en allant dans la section Audit de Semrush. Celle-ci s'effectuera sur le domaine. Indiquons que cet outil comptabilise les pages ayant au moins 85% de similitude du contenu avec une autre page. Vous pouvez aussi passer par Grammarly ou Copyscape pour connaître la valeur indiquée par cet indicateur.

Notons d'ailleurs que certains essaient de ne pas dépasser plus de 60% de similarité entre ces différentes pages. Pour autant, il semblerait que Google comprenne les défis de l'écriture d'un contenu original de ces pages locales dans les positionnements donnés. "Il n'existe pas de "pénalité" pour le contenu dupliqué ou en double", assure Stéphanie Barge, consultante SEO. Ceux qui utilisent exactement le même contenu sur des centaines de pages de "localisation" et qui changent simplement le nom de la ville, ne sont pas pénalisés et se classent plus ou moins bien, en fonction de la concurrence, de la qualité du site et des contenus textes, des images et des vidéos. Cependant, le géant américain recommande de créer un contenu unique et original pour chaque page locale." Darren Shaw, fondateur de Whitespark.ca, précise dans un tweet récent : "Google privilégie les expériences de première main uniques et spécifiques avec l'EEAT. Ainsi, même si la version facile ou rapide qui consiste à changer le nom de la ville vous permettra de vous classer, il est nettement préférable d'investir du temps pour créer un contenu original à partir de votre propre expérience. Ces pages seront encore plus performantes."

Images, bio, cooccurrences

Pour cela, il peut être judicieux de personnaliser particulièrement ces pages en local. Si votre service dépend de la zone où il est proposé, vous pouvez par exemple mettre en évidence les particularités de celui-ci sur votre page. Il est aussi indiqué d'inclure des avis ou des témoignages propres à ce lieu géographique, toujours afin de donner plus de singularité et de montrer l'EEAT à la page en question. Des photos prises dans la zone spécifique, avec un attribut "alt" approprié et géolocalisé, ou une vidéo mettant en valeur le lieu, sont aussi intéressantes. Il est aussi possible d'évoquer dans une mini biographie les auteurs des services s'ils concernent les lieux spécifiquement traités par la page en question. Par exemple, un plombier en charge du 2e arrondissement de Marseille.

Une autre façon d'aider Google à mieux géolocaliser la zone considérée est de "jouer avec les synonymes et les cooccurrences de mots-clés", note Stéphanie Barge. "Ainsi, pour les entités nommées "Marseille" , on peut trouver comme  cooccurrences : "Bouches-du-Rhône" , "Cité phocéenne" , "Provence-Alpes-Côte d'Azur" , "Vieux-Port" , "Notre-Dame de la Garde" , "Calanques" , "Stade Vélodrome" , "OM" , "Bouillabaisse" . Pour le 2ème arrondissement, cela peut donner : "Centre-ville de Marseille" ; "Nord du Vieux-Port"; "Canebière" ; avec comme quartiers : "Arenc", "Les Grands Carmes", ou  "La Joliette". Pour le "15ème arrondissement" la recherche amène par exemple : "Nord de Marseille", "13015", "Quartiers des Aygalades", de "La Castellane", de "La Cabucelle", des "Borels". Pour "Plombier", vous obtenez : "fuite d'eau", "robinetterie", "chauffe-eau", "canalisations", "débouchage", "sanitaires", "réparation" ou "dépannage". "Ajoutez aussi des informations spécifiques à chaque page locale, telles que les heures d'ouverture, l'adresse et le numéro de téléphone", rappelle Stéphanie Barge.

Il est aussi possible de fournir une carte locale avec l'emplacement de la page. Certains préconisent même de faire travailler si possible un rédacteur différent pour chaque page. Une façon de marquer un peu plus la singularité de celles-ci.

Notons que cette problématique de singularisation de ces pages vaut pour les sites mais aussi pour les fiches Google Business Profile, selon Stéphanie Barge. "Pour un site web, on parle de contenu dupliqué. Pour les fiches Google Business Profile, il existe deux cas de figure. Soit l'entreprise ne possède qu'une seule adresse physique, mais crée deux fiches, en espérant gagner en visibilité par arrondissement ou par ville. On parle alors de doublon. Cela lui fait perdre en visibilité locale sur Maps, Local Finder et le Local Pack. Elle risque une suspension de fiche plus ou moins longue. C'est ce qui explique que désormais Google demande la validation par vidéo. Soit il y a autant de fiches que d'entreprises, avec le cas du Store Locator. Et là, il n'y a pas de souci, puisque chaque fiche Google Business Profile est une entité nommée locale."