Protéger l'identité à l'ère de la confidentialité

Si la technologie vidéo avancée est en plein essor, comment protéger la confidentialité des des données ?

Face aux grandes avancées de la technologie de la vidéo et du contrôle d'accès, les préoccupations en matière de vie privée semblent dicter l'opinion publique et avoir un impact sur la sécurité. 

La description de la vie privée est : "l'absence d'intrusion non autorisée". D'un point de vue juridique, la vie privée est définie comme le droit d'une personne à contrôler l'accès à ses informations personnelles. 

Dans un monde axé sur les données, les questions relatives à la vie privée sont soulevées dans le contexte de la collecte ou de la distribution d'informations personnelles par les pouvoirs publics, ainsi que de l'utilisation par les entreprises d'informations personnellement identifiables. Les données photographiques ou vidéo entrent également en ligne de compte, de même que les données biométriques.

Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) définit certes les questions critiques de la vie privée de l'individu à protéger comme des "données personnelles sensibles" telles que l’origine raciale/ethnique, les informations génétiques et biométriques, les données de santé et financières, les préférences religieuses, politiques et sexuelles. Cependant, assurer la conformité avec le RGPD et les lois similaires (CNIL) sur la confidentialité des données exige une grande maturité organisationnelle, avec une planification et une préparation minutieuses des systèmes de vidéosurveillance et autres systèmes de sécurité. 

C’est un fait, la technologie avancée de reconnaissance faciale a profité dans de nombreuses circonstance telles que retrouver des enfants disparus, lutter contre la traite des êtres humains, sécuriser les frontières contre le trafic de drogue, identifier de dangereux criminels ou encore traduire les prédateurs sexuels. La technologie l'emporte-t-elle sur l'opinion publique ? La technologie rend-elle les choses si faciles que les gens n'auront plus le choix, ou s'accrocheront-ils à la vie privée ? Le changement est difficile. 

Est-il possible d'avoir le meilleur des deux mondes : la sécurité et la commodité ?

Il y a une limite à ne pas franchir, c'est certain. Face aux différentes attaques perpétrées depuis 2001, les citoyens aiment protéger leur vie privée mais ont réclamé à cor et à cri la mise en place de technologies de sécurité pour préserver leur bien-être. Toutefois, les craintes relatives à la protection de la vie privée suscitées par des outils de sécurité tels que la reconnaissance faciale découlent d'idées fausses dues à un manque de connaissances sur le fonctionnement de cette technologie, ses réglementations et ses politiques.

Dans notre vie personnelle, nous décidons si nous consentons à ce que nos données soient sauvegardées et partagées, mais dans le cadre de l'utilisation professionnelle, les entreprises technologiques ont la responsabilité d'éduquer, de communiquer en toute transparence et de créer des garde-fous pour nous maintenir sur la bonne voie.

Intégrer la sécurité, la commodité et la vie privée dans la sécurité ne signifie pas forcément que ces trois points s'excluent mutuellement. Vous pouvez certainement disposer d'un système sécurisé qui exploite les meilleures pratiques de conception de systèmes informatiques, et ce système peut être construit et exploité dans le respect des directives réglementaires et de l'ordonnance locale sur la protection de la vie privée.

Un système de sécurité vidéo offre un large éventail de possibilités : il suffit de configurer une caméra de manière à ce qu'elle ne puisse pas voir les zones sensibles ou empiéter sur la vie privée des bâtiments voisins, de fixer des limites de mouvement PTZ ou des zones de suppression dans les scènes de vision large, ou encore de mettre en place des systèmes de "surveillance de l'observateur" permettant aux responsables d'enregistrer exactement ce qu'un opérateur a vu tout au long de la journée, afin de garantir le respect de la vie privée pour toutes les parties concernées.

Selon une étude BVA réalisée pour Milestone Systems en mai 2021 : Seul un Français sur trois fait confiance à l’Etat au sujet de l’utilisation de leurs données personnelles (33%), la confiance étant encore plus limitée concernant les entreprises privées (19%) et les GAFAM (14%). 52% des sondés souhaitent plus de transparence quant à l’utilisation qui est faite de leurs données personnelles. Cela souligne la nécessité, pour rétablir la confiance, de communiquer massivement sur les  réglementations en France (RGPD, CNIL…) et de rassurer les citoyens sur la manière dont les technologies exploitent et protègent  les données au travers de procédures solides. Cela aidera à passer de certaines réactions réflexes craintives à des considérations délibérées qui font de la sécurité des personnes et des biens la priorité.

Les réglementations comme le RGPD ainsi que la législation contribuent en fait à faire progresser notre secteur. Ces réglementations permettent de définir les attentes et de fixer un cadre pour soutenir l'innovation. 

Avec des réglementations claires en place, le public se sent mieux en sachant qu'il existe des garanties et des attentes, ainsi que des sanctions réelles en cas d'abus et de non-conformité - qui peuvent être identifiées et suivies d'effet. Les développeurs et les fabricants de technologies veulent la confiance de l'opinion publique. Notre objectif est de résoudre les problèmes, pas d'en créer d'autres !