Jérémie Leroyer (Airtag) "Nous sommes en voie de standardisation d'un modèle technique de NFC"

Les usages du sans contact se retrouveront dès cette année sur les téléphones portables. C'est la carte SIM qui va abriter l'ensemble des applications bancaires, de fidélisation et de transport.

Ou en est la mise en place des puces NFC sur les téléphones portables ? La démocratisation de cette technique est-elle pour bientôt ?

Nous sommes en voie de standardisation d'un modèle technique avec l'Association Française du Sans Contact Mobile (ndlr. AFSCM) qui regroupe opérateurs de télécommunication, opérateurs de transport, fournisseur de carte SIM, banques, ou encore Airtag.

Le but est de spécifier l'architecture SIM centric. La puce NFC n'est pas sur la carte SIM, mais les applications NFC sont sur la carte, comme l'application qui permet par exemple de valider des titres de transport. Le fait de placer les applications sur la carte SIM permet d'assurer une qualité de service importante pour l'utilisateur final. S'il perd le téléphone et la carte SIM par exemple, il est possible pour l'opérateur de désactiver le tout à distance, ce qui réduit les risques.

"Un début de déploiement à l'échelle d'une ville"

Des tests grandeur nature sont prévus ?

Ce sont plus que des tests. Nous avons un projet de lancement commercial de cette technologie à Nice au premier semestre de cette année, avec service complet qui comprend la validation des titres de transport avec Veolia, la fidélisation avec Airtag, et le paiement avec des banques. Tout cela depuis le téléphone portable. C'est un début de déploiement à l'échelle d'une ville.

Vôtre cœur de métier c'est la fidélisation. Quelles sont vos dernières opérations dans ce domaine ?

Nous nous développons sur le merchandising interactif, avec Oakley par exemple. Avec un écran interactif placé dans le rayon d'un magasin de cette enseigne, il est possible d'accéder à de l'information et du contenu dans le rayon. Nous avons développé un outil spécifique, nommé Airtag Pad, équipé d'un écran tactile et d'une connexion 3G.

L'idée, c'est d'intégrer directement sur le point de vente des éléments que l'on ne retrouve pas sur les sites Internet des marques. Cela permet aussi d'enrichir la base CRM de l'entreprise qui utilise cet outil, avec des données issues directement des clients présents sur le point de vente.