Les moyennes et grandes sociétés françaises basculent dans le cloud

Les moyennes et grandes sociétés françaises basculent dans le cloud De la gestion de la relation client au progiciel de gestion intégrée en passant par la BI, les décideurs IT migrent des pans entiers de leur informatique dans le nuage.

Ce n'est plus un tabou. Les moyennes et grandes entreprises françaises n'hésitent plus à se lancer dans des cloudifications massives de leurs applications. A l'occasion du dernier sondage JDN / Club Décision DSI / IT Research, 30% des décideurs informatiques interrogés affirment que la migration de l'intégralité de leur système d'information vers le cloud public est désormais d'actualité.

Dans le détail, le mode SaaS est généralement envisagé pour adopter de nouvelles applications, à la fois plus modernes et "user friendly", en ligne avec la transformation digitale. Les offres IaaS sont considérées, elles, comme un moyen de basculer des logiciels existants vers le cloud public, et ainsi rendre plus élastique la consommation des ressources serveurs tout en rendant l'administration nettement plus simple. Le IaaS représente aussi souvent un levier pour de nouveaux développements susceptibles d'accompagner le repositionnement de l'entreprise dans l'économie numérique.   

Le stockage de fichiers en mode cloud, via des outils comme Box, Dropbox, Google Drive, Microsoft OneDrive ou Oodrive, se banalise. 70% des répondants affirment que leur organisation a recours à ce type de solutions. Des services SaaS qui s'accompagnent de plus en plus de fonctionnalités collaboratives, telles la co-édition de contenu à plusieurs ou la capacité de chatter autour d'un document. Souvent qualifiées de plateforme de contenu, ces offres sont historiquement utilisées en lien avec les suites de productivité, pour en gérer les aspects stockage et partage de fichiers notamment. 

48% des décideurs consultés n'hésitent plus à considérer les services cloud de stockage de documents comme une alternative aux serveurs de fichiers départementaux. Derrière cette vision se profile la possibilité de réaliser des économies conséquentes à la fois en termes d'acquisition de matériel informatique, mais aussi en ressources humaines (en se délestant des tâches d'administration serveur sur les providers de cloud).  

Près de 70% des répondants indiquent que leur entreprise a généralisé ou prévoit de généraliser la gestion de la relation client en mode SaaS. Lors d'un précédent sondage JDN / Club Décision DSI réalisé en 2017, les décideurs consultés n'étaient que 45% à aller dans ce sens. Au sein des moyennes et grandes entreprises françaises, le marché des applications de CRM est donc en train de basculer vers un modèle du cloud. 

Même tendance du côté des progiciels de gestion intégrée. En 2017, 22% des DSI interrogés précisaient que leur organisation avait basculé ou prévoyait de basculer vers un ERP en mode SaaS. Ce taux se porte à près de 50% en 2019. Là encore, le marché est en train de basculer.

Même si elle est un peu moins forte, la tendance va dans le même sens sur le front de la business intelligence. En 2019, 55% des organisations sondées ont désormais mis en œuvre ou anticipent de mettre en œuvre un outil de BI en mode SaaS, contre 38% en 2017. Basculer ses tableaux de bord de pilotage dans le nuage n'est plus un problème à partir du moment ou le fournisseur affiche les certification de sécurité et normes nécessaires et qu'il propose un hébergement en Europe (RGPD oblige). 

Enfin, près d'un tiers des sondés se sont déjà tournés vers des systèmes cloud de téléphonie, et 26% prévoient de déployer cette technologie à moyen terme. Là encore, ces solutions se banalisent notamment avec l'émergence des IPBX (pour Internet Protocol Private Branch eXchange). Microsoft, y compris, commercialise ce type de brique, en option, dans ses abonnements Skype for Business. 

Méthodologie : Ce sondage JDN / Club Décision DSI / IT Research a été réalisé en mars, avril et mai 2019 auprès de 557 directeurs des systèmes d'information, tous membres du Club Décision DSI. Ils travaillent pour des organisations (privées ou publiques) de taille moyenne ou grande, de 300 à 50 000 salariés, dans 20 secteurs d'activité.